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Les eaux du Saint-Laurent se réchauffent et la quantité d'oxygène diminue

durée 15h37
5 septembre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — La diminution de la quantité d’oxygène dans les fonds marins du Saint-Laurent préoccupe des chercheurs des gouvernements du Canada et du Québec, qui ont rendu public jeudi le Portrait global de l'état du Saint-Laurent 2024.

Pour la période de 2018 à 2022, 18 indicateurs qui portent notamment sur la qualité de l'eau, les ressources biologiques présentes dans le fleuve et l'état de ses rives ont été évalués dans le cadre du programme conjoint de suivi de l'état du Saint-Laurent.

La principale conclusion est que «l'état de santé du fleuve demeure fragile» et certains indicateurs, comme la température de l’eau et la saturation d'oxygène, montrent «des signes de détérioration préoccupants».

Réchauffement de l'eau et hypoxie

Le document souligne que depuis 2015, les températures des couches d’eau profondes du Saint-Laurent atteignent des niveaux records en comparaison des températures enregistrées depuis 1915.

La température moyenne à 300 mètres de profondeur a même dépassé 7 degrés Celsius pour la première fois en 2022.

Le réchauffement des eaux profondes, observé depuis plusieurs années, contribue à l’hypoxie, donc à la diminution de la quantité d'oxygène.

Il faut savoir que les eaux profondes du Saint-Laurent sont constituées d’un mélange des eaux chaudes du Gulf Stream et des eaux froides du courant du Labrador Est.

Or, il s’avère que les eaux du Gulf Stream, plus chaudes, contribuent de plus en plus à la composition des eaux profondes du Saint-Laurent et ce changement «ne peut qu’empirer la situation d’hypoxie puisque ces eaux sont moins riches en oxygène dissous que les eaux du courant du Labrador».

Le rapport souligne également que «ce changement est possiblement lié aux changements de la circulation océanique causés par le réchauffement de la planète».

Le manque d’oxygène dans le Saint-Laurent peut engendrer de graves répercussions sur les écosystèmes, en asphyxiant par exemple les organismes qui vivent dans les fonds marins.

Stéphane Blais, La Presse Canadienne