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Les diplômés québécois plus satisfaits de leur emploi qu'ailleurs au Canada

durée 18h27
12 août 2025
La Presse Canadienne, 2025
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4 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — Les Québécois ayant décroché un diplôme d'études postsecondaires en 2020 et intégré le marché du travail se disent plus satisfaits de leur emploi et de leur salaire qu’ailleurs au Canada.

C'est ce que met en lumière une analyse de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) publiée mardi. L'ISQ a comparé les plus récentes données de l’Enquête sur les nouveaux diplômés de Statistique Canada menée en 2023.

Elles concernent les personnes diplômées au niveau postsecondaire (collégial, baccalauréat et maîtrise/doctorat) en 2020, qui ont décidé de ne pas poursuivre leurs études et qui occupaient toujours un emploi trois ans après leur diplomation.

Au Québec, la part de personnes diplômées qui sont très satisfaites ou satisfaites de leur emploi tourne autour de 86 % pour les trois niveaux d'études en 2023. En Ontario, cette part est inférieure, allant de 76 à 82 %, selon le niveau.

L'écart entre les deux provinces est particulièrement marqué chez les diplômés du collégial et du bac calauréat. Il est de 9 à 10 points, note l'auteur de l'analyse de l'ISQ, Luc Cloutier-Villeneuve.

Dans les provinces de l'Atlantique, la proportion de personnes diplômées qui sont très satisfaites ou satisfaites de leur emploi s'élève à 84 % pour le collégial et de 79 % pour le baccalauréat. Dans les provinces de l’Ouest et les territoires, ces résultats sont de 79 et 78 % respectivement.

Les diplômés québécois sont également plus heureux avec leur rémunération que les autres Canadiens, selon l'ISQ. Ceux sortant du collégial ont déclaré être satisfaits ou très satisfaits de leur salaire à 59 %, contre 48 % en Ontario, 57 % en Atlantique et 55 % dans l'Ouest.

Du côté des bacheliers, l'écart est encore plus grand entre le Québec et les autres provinces. La proportion de personnes satisfaites de leur rémunération est de 66 % chez les Québécois, alors qu'elle est de 52 %. dans le reste du Canada.

Au Québec, la part de bacheliers disant en 2023 gagner entre 50 000 et 69 999 $ ou 70 000 $ et plus était supérieure à celle des autres provinces, selon l'ISQ.

Sur le plan de la sécurité d'emploi, les bacheliers québécois se démarquent également. Ceux-ci se sont déclarés très satisfaits ou satisfaits de leur sécuri té d’emploi dans une proportion d'environ 83 %. Elle est de 73 % en Ontario, de 78 % en Atlantique et de 77 % dans l'Ouest.

Au niveau collégial, ce sentiment de satisfaction est aussi partagé par environ huit diplômés sur dix au Québec. C'est presque autant qu'en Atlantique, mais plus élevé par rapport à l'Ontario (75 %) et aux provinces de l'Ouest (77 %).

«Comme les indicateurs d’intégration au marché du travail sont dans l’ensemble plus favorables au Québec qu’ailleurs, on ne se surprend pas que la satisfaction à l’égard de l’emploi, du salaire et de la sécurité d’em ploi soit plus forte au Québec que dans les autres provinces», écrit en conclusion M. Cloutier-Villeneuve.

Parmi les autres indicateurs d'intégration, l'ISQ souligne notamment qu'environ 80 % des per sonnes diplômées du collégial et du bacca lauréat au Québec se considéraient comme qualifiées pour l’emploi qu’elles occupaient.

Également, une plus grande proportion de Québécois (73 % du collégial et 68 % du baccalauréat) ont dit en 2023 occuper un emploi fortement relié à leur programme d’études que par rapport aux Ontariens (51 et 49 % respectivement). Il existe aussi des écarts de plusieurs points avec les autres provinces.

«L’adéqua tion entre la formation et l’emploi occupé est donc meilleure au Québec qu’ailleurs pour les personnes diplômées du collé gial et du baccalauréat, affirme M. Cloutier-Villeneuve. Cette adéquation est par ail leurs encore plus forte chez les personnes ayant fait un stage.»

Par ailleurs, l'ISQ mentionne que les taux d'emploi des finissants de 2020 étaient de plus de 90 % en 2023, ce qui se compare à 2018, soit avant la pandémie de COVID-19.

Au regard des différents indicateurs, «l’intégra tion au marché du travail des personnes di plômées du collégial et du baccalauréat est particulièrement bonne au Québec», mentionne M. Cloutier-Villeneuve.

«Dans ce contexte, on ne se surprend pas également que les personnes diplômées du postse condaire au Québec seraient plus portées que leurs homologues d’ailleurs au Canada à faire le même choix de domaine d’études si c’était à refaire», conclut l'auteur.

En effet, 78 % des personnes diplômées du collégial au Québec occupant un emploi ont dit en 2023 qu'elles choisiraient le même domaine d’études ou de spécialisation. La proportion est de 74 % chez les bacheliers et grimpe à 84 % pour les diplômés de la maîtrise ou du doctorat.

Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne

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