Les députés débattront de la crise au Liban et des options d'évacuation ce soir
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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — La Chambre des communes tiendra un débat d'urgence mardi soir sur la crise au Liban après que l'incursion terrestre d'Israël eut intensifié les craintes d'une invasion à grande échelle.
Les députés se prononceront sur la manière dont Ottawa devrait réagir à l'opération terrestre israélienne qui a commencé tôt ce matin et aux frappes aériennes qui ont détruit des immeubles d'appartements à Beyrouth.
Israël affirme qu'il entreprend une incursion limitée et que ses actions visent à mettre fin aux attaques de roquettes du Hezbollah sur le nord d'Israël, où ses citoyens ont été évacués il y a des mois.
Les frappes israéliennes ont tué le chef de longue date du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et des civils, dont deux Canadiens qui, selon leurs fils, essayaient de fuir vers la sécurité sur une autoroute encombrée.
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré qu'il y avait environ 45 000 Canadiens au Liban et elle prévient depuis des mois que l'évacuation des personnes pourrait ne pas être possible si les vols commerciaux cessent.
Le président de la Chambre des communes, Greg Fergus, a accepté la demande de la porte-parole néo-démocrate en matière d'affaires étrangères, Heather McPherson, d'organiser un débat d'urgence sur la réponse du Canada à la crise et ses mesures d'évacuation.
Le débat doit avoir lieu pendant la séance d'ajournement quotidienne, qui a généralement lieu à 18 h 30.
Les dirigeants régionaux expriment leur inquiétude quant à une éventuelle invasion du Liban par Israël, comme en 1978 et 1982.
L'Associated Press rapporte qu'un haut responsable de l'administration américaine, qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat, a déclaré que les services de renseignements américains suggéraient que l'Iran se préparait à lancer de manière imminente une attaque de missiles balistiques contre Israël.
Le ministre du Développement international, Ahmed Hussen, a déclaré que le Canada demandait toujours la fin des combats.
«Cette guerre ne sert les intérêts de personne», a-t-il déclaré aux journalistes mardi matin sur la colline du Parlement. «Nous espérons que les parties reviendront à la raison et concluront un cessez-le-feu.»
En ce qui concerne une éventuelle évacuation, M. Hussen a indiqué que les responsables canadiens «se préparaient à ce type de scénario depuis des mois».
— Avec des informations de l'Associated Press
Dylan Robertson, La Presse Canadienne