Le syndicat de l'entrepôt Jean Coutu de Varennes adopte une entente de principe à 75%


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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Les employés du centre de distribution Jean Coutu de Varennes ont adopté samedi une entente de principe présentée le 9 avril.
Les tensions entre la partie patronale et près de 900 travailleurs ont atteint leur paroxysme le 27 mars dernier, lorsque le syndicat s’est doté d’un mandat de grève de cinq jours, menaçant de paralyser cet entrepôt qui «joue un rôle névralgique» dans les activités de la compagnie québécoise.
La nouvelle entente, appuyée par 75% des membres, garantit des augmentations salariales de 19,5% sur cinq ans. L’augmentation sera de 6,75% pour la première année et de 5% pour la deuxième, peut-on lire dans le communiqué du Syndicat des travailleuses et travailleurs de PJC entrepôt.
Parmi les gains figurent aussi une bonification des montants pour les primes, les indemnités de repas et les équipements et l’instauration de balises «pour faire face à une éventuelle réduction d'effectif dans le contexte de changement technologique».
«La mobilisation des travailleuses et des travailleurs du centre de distribution Jean Coutu aura forcé l'employeur à mettre la main dans sa poche et à accepter de partager les profits importants qu'il a faits grâce à notre travail», indique Audrey Benoît, présidente du syndicat affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), dans le communiqué.
«Cette entente nous permet de protéger notre pouvoir d'achat et d'améliorer nos conditions de travail concernant plusieurs aspects», ajoute-t-elle.
Le premier vice-président de la CSN, François Enault, quant à lui, a profité de cette occasion pour décocher une flèche vers le ministre du Travail, Jean Boulet.
«Une fois de plus, c'est la menace de la grève qui force un employeur à bouger à la table de négociation. Les travailleuses et les travailleurs n'obtiennent jamais de cadeau, écrit-il dans le communiqué. C'est pourquoi la CSN dénonce le projet de loi 89 du ministre Boulet qui viendrait restreindre le droit de grève. Il est encore temps de le retirer».
Le projet de loi 89 présenté à l’Assemblée nationale par M. Boulet vise à permettre au gouvernement d’intervenir dans les conflits de travail en obligeant les salariés à maintenir un minimum de services en cas de grève.
La Presse Canadienne