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Le Québec et la Colombie-Britannique en avance sur les autres provinces sur le climat

durée 16h33
3 juillet 2024
The Canadian Press, 2024
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3 minutes

Par The Canadian Press, 2024

Le Québec fait bonne figure par rapport aux autres provinces dans une étude sur les actions climatiques des gouvernements, et l'Alberta et la Saskatchewan sont particulièrement à la traîne.

L'Institut Pembina s'est de nouveau associé à l'Université Simon Fraser pour compiler une évaluation complète de l'état de l'action climatique des gouvernements à travers le pays.

Selon le rapport «Tous ensemble maintenant» («All Together Now»), le Québec est la troisième province la plus émettrice en termes absolus d'émissions (79,1 Mt) et la plus faible émettrice par habitant (9,1 tonnes par personne).

Le Québec reçoit une cote verte (leadership fort) ou jaune (certain leadership) dans 17 des 20 indicateurs de politique climatique applicables – et se place parmi les trois premiers gouvernements ayant le plus grand nombre de cotes vertes.

Cependant, les auteurs soulignent que, selon leurs calculs, l'objectif du Québec d'une réduction de ses émissions de 37,5 % par rapport aux niveaux de 1990 d’ici 2030 est «légèrement en dessous des engagements internationaux du Canada».

Au-delà des engagements à moyen et long terme, le plus important demeure les mesures mises en place pour y arriver graduellement.

Les objectifs intermédiaires de réduction des émissions figurent parmi les actions qui permettent au Québec de faire bonne impression, même s'il reste beaucoup de travail à faire.

Sur cet aspect, les voyants sont dans le rouge (Peu ou pas de politique en place) pour la grande majorité des provinces, à l'exception du Québec (certain leadership) et de la Colombie-Britannique (leadership fort). Comme cette dernière, le gouvernement fédéral obtient aussi la cote verte (leadership fort).

Plus globalement en ce qui a trait à leurs actions climatiques, le document affirme que trois gouvernements en particulier surpassent les autres, soit la Colombie-Britannique, le fédéral et le Québec. Dans le cas de la Colombie-Britannique, 86 % de ses indicateurs sont verts.

Selon l'étude, près de la moitié de toutes les émissions du Canada «proviennent et sont la responsabilité de deux provinces», soit l’Alberta et la Saskatchewan. Dans les indicateurs de politique climatique, l'Alberta a reçu 13 % de cotes vertes et 74 % de rouges, et la Saskatchewan 4 % de cotes vertes et 74 % de rouges.

L'interdiction des nouveaux développements pétroliers et gaziers

Le Québec fait bonne figure notamment à cause de l'établissement d’une stratégie d’adaptation climatique et de ses engagements envers l’élaboration d’un plan et du suivi des progrès climatiques.

Parmi les «progrès» en matière de climat, l'étude souligne que le Québec a inscrit sa planification climatique dans la législation, a été la première juridiction à interdire les nouveaux développements pétroliers et gaziers et a pris des mesures importantes pour réduire les émissions du secteur des transports. Elle cite aussi l'ajout récent de mesures visant à réduire les émissions des bâtiments, y compris une interdiction d’installer des appareils de chauffage au mazout.

Le rapport cite aussi un prix du carbone pour les émetteurs industriels qui répond aux normes fédérales.

Cependant, l'étude soutient que le Québec doit mettre en place des cibles sectorielles de réduction plus importantes avec des mesures dans des secteurs clés. Elle estime prioritaire la mise en œuvre d’une exigence de ventes de véhicules zéro émission pour les véhicules moyens et lourds afin de réduire les émissions des transports. Le Québec devrait aussi prendre un engagement de carboneutralité des nouveaux bâtiments d’ici 2030 et interdire totalement l’installation de systèmes de chauffage à combustibles fossiles d’ici 2035.

Elle ajoute que le Québec doit aussi commencer à élaborer un plan pour atteindre zéro émission nette d’ici 2050.

Jean Philippe Angers, La Presse Canadienne