Le port de Bécancour sera agrandi pour répondre aux besoins de la filière batterie

BÉCANCOUR — Le port de Bécancour doit s'agrandir pour répondre aux besoins de la Vallée de la transition énergétique qui est en voie de développement.

Québec et Ottawa ont ainsi annoncé, lundi, des investissements de 164 millions $ chacun afin, notamment, de bâtir un nouveau quai, d’en agrandir deux autres, d’ajouter de nouvelles infrastructures et d’agrandir les aires d’entreposage.

Fait à noter, le port de Bécancour est une des rares installations portuaires qui appartiennent à la fois aux gouvernements fédéral et provincial, les ports étant habituellement une propriété et une juridiction exclusivement fédérales.

Le président et directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour SPIPB, Donald Olivier, a expliqué que le port accueille environ 180 arrivées et départs par année, pour un volume de 3,5 millions de tonnes de marchandises diverses. «Ça prend le nouveau quai pour augmenter tout ça et on peut parler de 15, 20, 30 % d'augmentation d'achalandage au fil des années qui suivront la mise en service du nouveau quai.»

Cette mise en service est prévue pour 2028 après les travaux de construction qui suivront les études d’impact environnemental. Selon M. Olivier, avec la création de la filière batterie, qui représente une opération allant de la matière première jusqu’au produit fini, le port de Bécancour devrait servir de plaque tournante tant pour les produits finis que pour la matière première.

La ministre fédérale des Transports, Anita Anand, a affirmé que ce projet d’agrandissement créera 6000 emplois, dont 3000 emplois directs reliés, entre autres, à la construction des nouvelles installations et l’agrandissement de celles déjà en place, et 3000 emplois indirects.

À ses côtés, la ministre québécoise de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette, a salué la volonté de tous les intervenants de développer le potentiel du port et du parc industriel dans le contexte du développement de la filière batterie. «On est en train de bâtir une vision, un écosystème complet. On est en train de mettre sur pied une chaîne de valeur qui va de l'extraction des minéraux critiques et stratégiques jusqu'au recyclage des batteries.»

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne