Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Le PLQ réclame le remboursement de médicaments contre l'obésité

durée 13h53
23 octobre 2024
La Presse Canadienne, 2024
durée

Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Le Parti libéral du Québec (PLQ) et des médecins demandent au gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) d'inclure dans le régime public le remboursement des médicaments contre l'obésité et de reconnaître l'obésité comme une maladie chronique.

La porte-parole de «Parlons obésité», Cynthia Falardeau, a rédigé une pétition en ce sens. Le député libéral et porte-parole en matière de saines habitudes de vie, Enrico Ciccone, a parrainé la pétition et l'a déposée mercredi à l'Assemblée nationale. Il appelle tous les citoyens en faveur à ce que le gouvernement du Québec reconnaisse l'obésité comme une maladie chronique et à ce qu'il «rende accessible» la médication contre l'obésité à la signer.

Au Québec, les médicaments contre l'obésité figurent sur la liste des exclusions de la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ). Le Québec est la seule province canadienne qui n'évalue pas les médicaments contre l'obésité pour éventuellement les inclure dans son régime public de médicaments.

En point de presse aux côtés de M. Ciccone, la Dre Julie St-Pierre, pédiatre et lipidologue au CIUSSS Centre-Sud-de-l'île-de-Montréal, s'est dite «extrêmement déçue» que le gouvernement du Québec ne reconnaisse pas l'obésité comme une maladie chronique.

Elle a dénoncé que le ministre de la Santé, Christian Dubé, «refuse de considérer cette maladie chronique qui cause des milliards de dollars en soin de santé au Québec».

Dr Yves Robitaille, spécialiste en médecine interne au Centre de Médecine métabolique de Lanaudière et au CISSS de Lanaudière, a demandé au gouvernement de cesser «de faire la sourde d'oreille» face à l'obésité en tant que maladie chronique.

«Comme toute maladie, on doit avoir comme soignant, comme professionnel de la santé, la possibilité de prendre en charge ces maladies, ce qui comprend la modification des habitudes de vie, certes, mais c'est souvent insuffisant. On a maintenant de disponible de la médication qui permet de palier un trou entre la prise en charge des habitudes de vie et la chirurgie bariatrique et pourra même éventuellement remplacer la chirurgie bariatrique», a-t-il affirmé.

«À mon sens à moi, que la législation prévoie que les traitements contre l'obésité sont exclus de toutes discussions, toutes analyses, c'est un non-sens dans une société moderne», a-t-il ajouté.

Plus tôt cette semaine, Novo Nordisk, la pharmaceutique danoise qui est derrière l'«Ozempic» et le «Wegovy», deux médicaments qui ont des effets amaigrissants, a partagé un sondage de la firme Léger qu'elle a commandé. Les résultats du sondage révélaient entre autres que 80 % des 1068 répondants estiment que le gouvernement du Québec et le système de santé publique devraient en faire davantage pour aider les personnes vivant avec l'obésité.

Dans le communiqué de Novo Nordisk publié lundi, on mentionne qu'«un groupe incluant des organisations pour les patients, des professionnels de la santé, ainsi que des personnes vivant avec l'obésité» réclame la même chose que la pétition du PLQ, c'est-à-dire «que les personnes vivant avec l'obésité n'aient pas à faire face à des obstacles pour accéder à un soutien immédiat, y compris le paiement de leurs médicaments de leur poche au Québec».

Les docteurs Yves Robitaille et Julie St-Pierre, qui étaient aux côtés du PLQ en point de presse, étaient disponibles pour des entrevues en début de semaine en lien avec le communiqué de Novo Nordisk.

Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l’unique responsable des choix éditoriaux.

Katrine Desautels, La Presse Canadienne