Le nombre de demandes d'asile a grimpé à la frontière depuis l'élection de Trump


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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Les autorités frontalières canadiennes indiquent une augmentation constante du nombre de personnes demandant l'asile à un poste frontalier de Montérégie.
Cette hausse du nombre de réfugiés potentiels au poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle survient alors que le statut temporaire de centaines de milliers de migrants aux États-Unis arrive à expiration au cours des prochaines semaines et des prochains mois.
Les données de l'Agence des services frontaliers du Canada indiquent que le nombre de demandes d'asile au point d'entrée de Saint-Bernard-de-Lacolle a augmenté depuis le début de l'année, avec 1356 demandes en mars et 557 réclamations en date de samedi pour le mois d'avril.
«On voit une augmentation d'arrivées, de gens qui traversent à partir des États-Unis, a pointé le ministre de l'Immigration, Jean-François Roberge, mardi matin, en mêlée de presse. Les chefs, les formations politiques doivent en faire plus, doivent sécuriser la frontière, doivent répartir les demandeurs d'asile qui traversent.» Le ministre québécois a fait valoir que ces migrants peuvent être accueillis au Canada ou au Québec «dans certains cas», mais a insisté sur le fait que «notre capacité d'accueil est dépassée».
M. Roberge a rappelé qu'on ne peut demander l'asile au Canada en se présentant à la frontière, mais que des exceptions existent, comme dans le cas où une personne a de la famille vivant déjà dans le pays. Il a insisté sur la nécessité que le fédéral sécurise les frontières entre les postes frontaliers.
Frantz André, porte-parole d'un groupe montréalais qui aide les migrants sans papiers dans leurs demandes d'asile, affirme qu'il y a eu une augmentation du nombre de réfugiés potentiels arrivant au Canada depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis en novembre. Le ministère de la Sécurité intérieure des États-Unis a annoncé le mois dernier la révocation du statut temporaire de 532 000 personnes originaires de Cuba, d'Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, arrivées par avion à leurs frais grâce à un parrainage financier. Ce statut prend fin le 24 avril.
L'administration Trump a également annoncé la fin du statut de protection temporaire pour 600 000 Vénézuéliens et environ 500 000 Haïtiens, mais un juge fédéral a temporairement suspendu cette mesure.
M. André affirme que bon nombre des demandeurs d'asile au poste frontalier de Québec sont des Haïtiens fuyant les États-Unis avant que leur statut ne soit retiré.
— Avec des informations de l'Associated Press.
La Presse Canadienne