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Le froid plus intense n'a pas arrêté les coureurs et les entraînements à l'extérieur

durée 13h53
20 janvier 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Le froid un peu plus intense qui s'est abattu sur Montréal lundi n'a pas mis un frein à la motivation de certains coureurs et adeptes d'entraînements à l'extérieur, qui ont tous souligné les bienfaits de bouger en plein air, même si les températures peuvent en refroidir plus d'un.

Les Montréalais qui ont mis le nez à l'extérieur en matinée ont dû composer avec des températures oscillant de -16 à -14 degrés Celsius et des ressentis allant jusqu'à -25, selon Environnement Canada.

Cela n'a pas empêché Catherine Boily, franchisée de Cardio Plein Air pour le Sud-Ouest-Verdun, de profiter du beau soleil et de réaliser son entraînement de cardio avec un groupe d'une dizaine de personnes dans un parc de L'Île-des-Sœurs.

«Quand on bouge, notre corps génère de la chaleur et on est super bien. On s’est installés au soleil à la fin de l’entraînement, c’est revigorant et énergisant», a-t-elle raconté peu après son entraînement.

S'il peut arriver qu'une séance soit annulée en cas de conditions plus difficiles, comme du verglas par exemple, Mme Boily s'assure surtout de bien adapter ses entraînements pour qu'ils aient lieu dans le plaisir.

«J’ai raccourci ma séance et on a fait que du cardio, donc on a bougé pendant 45 minutes au lieu d'une heure», a-t-elle souligné, en ajoutant qu'elle veille régulièrement à ce que tout le monde aille bien dans son groupe.

Selon elle, ce qui demande le plus de courage est de sortir. «Pour vrai, on a beaucoup de plaisir, je ne peux pas vous dire qu’on a souffert ce matin. Quand on bougeait, on était super bien», a témoigné Mme Boily.

Pierre Léveillé, qui est propriétaire de la boutique de course Endurance, située sur la rue Saint-Denis, est du même avis.

«La seule chose dont on a besoin, c’est la motivation, que ce soit pour marcher, courir ou sortir dehors», a indiqué ce passionné de course qui pratique ce sport depuis 50 ans.

«Nous, en 16 ans, on entraîne du monde le mercredi soir et le dimanche matin, on n’a jamais annulé une course», a-t-il soutenu.

Bien se préparer

«Chacun doit y aller à son propre rythme», a rappelé Mme Boily.

Le plus important avant toute activité extérieure est de bien se préparer, notamment d'avoir les bons vêtements. Pour les entraînements extérieurs, Catherine Boily préfère porter plusieurs couches d'habits afin d'avoir différentes options pendant la séance.

Pour ceux qui sont un peu plus gênés par l'air frais, il est aussi possible de porter des cache-cous qui permettent de respirer et de ne pas être directement en contact avec le froid.

Pour les coureurs, il est conseillé d'adapter ses objectifs de course et d'avoir une bonne pause du pied au sol en dessous de soi, surtout si les surfaces sont glissantes, a recommandé Jonathan Gervais-Hupé, physiothérapeute chez Synapse Physiothérapie, à Montréal.

«Si on avait, par exemple, une journée de course où l’on prévoyait de courir un certain temps ou une certaine distance, (…) ça va être important de diminuer un peu nos attentes et nos objectifs d’environ 25-30 % parce que notre corps va travailler plus fort pour s’habituer à ces changements-là», a-t-il expliqué.

Il a également mentionné qu'il valait mieux courir avec les bras libres afin d'aider à son équilibre et de s'échauffer un petit peu plus longtemps que ce que l'on ferait lors d'une autre saison.

À moins de problèmes de santé connus, il n'y a donc pas de contre-indications pour la course par temps froid, selon le physiothérapeute.

«Courir à 30 degrés, c’est bien plus pénible que de courir à - 20», a conclu de son côté M. Léveillé.

Audrey Sanikopoulos, La Presse Canadienne

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