Le Canada ne serait pas en mesure de lutter contre la criminalité transfrontalière


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Par La Presse Canadienne, 2025
VICTORIA — Le président de l'Association canadienne des chefs de police (ACCP) affirme que ces derniers sont guidés par des lois désuètes et inadéquates qui n'ont jamais été conçues pour s'attaquer au paysage criminel actuel, qui ne respecte plus les frontières internationales.
Le commissaire Thomas Carrique estime que la police aurait été mieux placée pour perturber la criminalité transnationale si le gouvernement fédéral avait écouté son groupe en 2001, lors de sa dernière proposition de tels changements.
Selon lui, «l'instabilité géopolitique et l’agitation sociale sont à l'origine d'une nouvelle vague de menaces pour la sécurité publique», a-t-il écrit dans un communiqué de presse publié mardi, alors que la police canadienne est confrontée au crime organisé transnational, à l'extrémisme, au trafic de drogue et à l'exploitation par Internet.
Il affirme que la loi actuelle visant à renforcer la sécurité aux frontières proposée par le gouvernement fédéral donne à la police de nombreux outils, mais pas tous ceux nécessaires, pour lutter contre la criminalité mondialisée.
Le gouvernement affirme que le projet de loi C-2 aiderait les autorités à lutter contre le crime organisé transnational, à enrayer la circulation du fentanyl, à lutter contre le blanchiment d'argent et à renforcer la réponse policière aux réseaux criminels.
Thomas Carrique, commissaire de la Police provinciale de l'Ontario, affirme que la loi s'harmonise étroitement avec plusieurs résolutions adoptées par l'ACCP lors de sa conférence annuelle, qui se tient cette semaine à Victoria, mais qu'il existe un certain nombre de lacunes qui doivent être comblées pour refléter les réalités de la criminalité du XXIe siècle.
Wolfgang Depner, La Presse Canadienne