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Le Canada et les pays du G7 dénoncent la répression de l'opposition au Venezuela

durée 19h32
10 janvier 2025
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Le Canada se joint à ses plus proches alliés pour dénoncer la répression de la démocratie au Venezuela — la première déclaration de politique étrangère du G7 depuis que le Canada a commencé à présider le groupe cette année.

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a été investi vendredi pour un troisième mandat de six ans, après une élection de juillet largement considérée comme illégitime.

La cheffe de l'opposition, Maria Corina Machado, est apparue lors d'un rassemblement jeudi et a été brièvement détenue par les forces de sécurité qui l'ont contrainte à enregistrer des vidéos, selon son personnel.

Dans une déclaration publiée vendredi, les ministres des Affaires étrangères du Groupe des sept ont dénoncé le «manque de légitimité démocratique» de l'investiture de M. Maduro, la qualifiant de «mainmise continue et répressive sur le pouvoir» après que le gouvernement ait refusé de publier les décomptes des votes.

La déclaration dénonce «les arrestations arbitraires et autres abus de civils, y compris d'enfants, de jeunes et de militants» lors de manifestations pacifiques.

Le gouvernement vénézuélien rejette ces accusations, les qualifiant de propagande.

Cette année, le Canada préside le G7, un groupe de démocraties riches qui comprend également la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni, les États-Unis ainsi que l'Union européenne.

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a réitéré jeudi «le soutien du Canada à tous ceux qui luttent pour que la volonté du peuple vénézuélien soit respectée». Dans un message sur la plateforme X, elle a indiqué que le Canada reconnaissait «Edmundo González comme le gagnant de l'élection du 28 juillet et le président élu du Venezuela».

Le même jour, le chef conservateur, Pierre Poilievre, a félicité Mme Machado et d'autres militants, affirmant que d'autres pays doivent aider à rétablir la démocratie au Venezuela.

«La démocratie est un droit sacré qui doit être respecté, a-t-il écrit sur X. Le peuple vénézuélien appelle le monde à se tenir à ses côtés alors qu'il exerce son droit de manifester sans violence ni persécution.»

Le mois dernier, le Venezuela a accusé Ottawa d'être «l'esclave des intérêts impériaux des États-Unis» après une nouvelle série de sanctions contre des responsables vénézuéliens.

Le ministère des Affaires étrangères du pays a déclaré que le Canada tentait de faire chanter le Venezuela, «démontrant l'humiliation et le discrédit international du gouvernement canadien, qui en est réduit à agir comme un pion diminué et subordonné au gouvernement américain».

Dylan Robertson, La Presse Canadienne

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