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La police aurait aperçu des armes à une manifestation devant un temple en Ontario

durée 11h17
5 novembre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

Le temple hindou de la banlieue de Toronto où des violences avaient éclaté dimanche a été le théâtre lundi soir d'une autre manifestation, que la police a dispersée après avoir aperçu des armes dans la foule, selon les autorités.

La Police régionale de Peel a indiqué dans des mises à jour sur les réseaux sociaux que le rassemblement avait été déclaré «illégal» peu avant 22 h lundi, lorsque des policiers ont aperçu des armes «au sein de la manifestation».

La police a déclaré que les manifestants s'étaient rassemblés lundi soir à une intersection à l'extérieur du temple hindou Sabha Mandir de Brampton, bloquant la circulation dans les deux directions. La foule s'est finalement dispersée à 1 h, dans la nuit de lundi à mardi.

Des groupes prohindous qui ont partagé des détails de cette manifestation ont suggéré qu'elle était destinée à répondre aux séparatistes sikhs qui avaient protesté contre une visite de fonctionnaires consulaires indiens à ce temple de Brampton dimanche.

Trois personnes ont été arrêtées et un policier de Peel a été suspendu après la manifestation de dimanche. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux semblent montrer des bagarres à coups de poing et de bâtons sur ce qui semblait être le terrain du temple hindou de Brampton.

La Presse Canadienne n'a pas pu vérifier de manière indépendante le contenu des vidéos publiées sur les médias sociaux.

En réponse à la manifestation de lundi, le maire de Brampton, Patrick Brown, a partagé une vidéo d'un homme qu'il accuse d'avoir tenté de «diriger la violence contre les personnes de confession sikhe».

«Les agitateurs qui tentent d'inciter à la violence doivent être traités rapidement et avec toute la rigueur de nos lois sur la haine», a déclaré le maire Brown dans un message publié mardi matin sur X.

Avant la manifestation de lundi soir, le premier ministre indien, Narendra Modi, avait condamné les violences de dimanche, qu'il qualifiait d'attaque délibérée contre un temple hindou et une tentative d'intimidation des diplomates indiens.

Le Canada a expulsé six diplomates indiens le mois dernier parce qu'ils auraient utilisé leur position pour recueillir des renseignements sur des Canadiens au sein du mouvement indépendantiste sikh, puis auraient transmis ces informations à des gangs criminels qui ont directement ciblé des individus.

L'Inde, qui a rejeté ces allégations, accuse depuis longtemps le Canada d'abriter des terroristes impliqués dans le mouvement séparatiste sikh, qui souhaite la création en Inde d'un pays indépendant appelé «Khalistan». Les responsables canadiens ont déclaré que les demandes d'extradition de New Delhi manquent souvent de preuves adéquates pour procéder.

La Presse Canadienne