La Nouvelle-Écosse renouvelle sa demande pour obtenir deux orques de la France

HALIFAX — L'association à l'origine du projet de construction du refuge côtier pour les cétacés captifs a renouvelé sa candidature pour offrir un sanctuaire en bord de mer à deux orques vivant dans un parc marin fermé en France. Localisé en Nouvelle-Écosse, il serait le premier en Amérique du Nord.

Mais le Whale Sanctuary Project –un organisme originaire des États-Unis–, qui travaille sur son plan depuis cinq ans, n'a pas encore reçu l'approbation du gouvernement et son projet de 20 millions de dollars reste à l'étude.

Des documents obtenus par La Presse Canadienne ont révélé, le mois dernier, que le projet n'avait pas encore reçu l'approbation de l'ensemble des cinq propriétaires des terrains adjacents à l'endroit où l'organisme prévoit de construire un immense enclos flottant pour les bélugas et les orques récupérés dans les parcs d'attractions marins.

Le gouvernement provincial a confirmé que le projet n'obtiendrait pas de bail de la Couronne pour 81 hectares de terres et d'eau près de Wine Harbour, dans l'est de la Nouvelle-Écosse, à moins que les propriétaires fonciers n'accordent leur consentement unanime.

Le projet en Espagne tombe à l'eau

Une proposition similaire avait déjà été rejetée par le gouvernement français en janvier dernier. En effet, les responsables français ont déclaré que le refuge ne serait pas prêt à temps et ont exprimé des inquiétudes quant à la température de l'océan au large de la côte de la province.

L'organisme à but non lucratif a néanmoins publié un communiqué la semaine dernière, affirmant être prêt à collaborer avec le gouvernement français après l'échec du projet de transfert des cétacés du Marineland d'Antibes, dans le sud de la France, vers le zoo Loro Parque, aux îles Canaries, en Espagne.

Selon l'Agence France-Presse, les autorités espagnoles ont bloqué le transfert après qu'un comité a jugé que le zoo ne disposait pas des installations adéquates.

Le Marineland d'Antibes a fermé son parc à thèmes début janvier après qu'une loi française a été adoptée en 2021 interdisant la possession et l'exploitation de baleines et de dauphins en captivité.

La loi prévoit que les deux dernières orques en spectacle en France –Wikie et sa progéniture Keijo– ainsi que les 12 dauphins doivent sortir du pays d'ici à la fin de l'année.

«The Whale Sanctuary Project réaffirme clairement que nous sommes prêts à travailler avec le gouvernement français, avec le Marineland d'Antibes et avec toutes les autres organisations pour amener Wikie et Keijo dans le sanctuaire que nous préparons en Nouvelle-Écosse», ont affirmé les responsables du projet dans une déclaration diffusée le 14 avril.

La Presse Canadienne