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La négociation stagne depuis trois mois entre Amazon et son seul entrepôt syndiqué

durée 15h45
11 octobre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Les négociations sont au point mort entre le syndicat des employés de l’entrepôt DXT4 du géant Amazon, à Laval, et l’employeur.

Cet entrepôt est le seul d’Amazon à être syndiqué au Canada et les négociations en vue de conclure une première convention collective n’ont pas avancé d’un seul paragraphe, incluant les définitions les plus simples, depuis le début des pourparlers il y a trois mois.

Les quelque 230 employés ont donc déclenché des moyens de pression légers, notamment des affiches à l’intérieur de l’entrepôt et des macarons en appui à leur comité de négociation. Une certaine gradation modérée, par exemple des piquets de grève symboliques, est prévue, mais il n’y a aucun arrêt de travail à l’horizon, le syndicat ne disposant pas d’un mandat de grève pour l’instant.

Relations tendues

Les relations de travail s‘avèrent difficiles depuis le début, Amazon contestant toujours devant le Tribunal administratif du travail (TAT) la syndicalisation elle-même, bien que le TAT ait officiellement accrédité le syndicat en mai dernier.

Par ailleurs, la CSN entend entreprendre un autre recours contre Amazon parce que ses membres n’ont pas reçu l’augmentation salariale de 1,50 $ l’heure accordée le 29 septembre dernier à tous les employés des autres entrepôts d’Amazon dans la région de Montréal. Le syndicat entend faire valoir que le Code du travail impose à Amazon une obligation de maintenir les conditions de travail à la suite de la syndicalisation, ce qui inclut le versement d’augmentations annuelles indistinctement du résultat éventuel de la négociation.

Le syndicat y voit un manque de respect et reproche à Amazon de chercher à la fois à pénaliser ses employés pour s’être syndiqués et décourager la syndicalisation de ses autres entrepôts.

Santé et sécurité

De toute façon, le syndicat espère obtenir des augmentations beaucoup plus importantes, faisant valoir que la moyenne salariale de ses membres travaillant en entrepôt est de 26 $ l’heure, alors que ceux de DXT4 gagnent de 20 $ à 21,50 $ de l’heure.

Enfin, la question de la santé et de la sécurité du travail s’annonce importante dans le dossier, alors que, selon la direction de l’entrepôt, on dénombre 117 accidents de travail depuis le début de 2024, soit en moyenne un à tous les deux jours et demi.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne