La grève à Postes Canada entame son 26e jour; les parties encore loin d'une entente
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Par La Presse Canadienne, 2024
Alors que la grève de Postes Canada dure depuis près de quatre semaines, le service postal entrevoit mal la fin du conflit.
Lundi, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) a envoyé sa dernière liste de propositions, qui comprend des augmentations salariales et des protections d'emploi.
Mais Postes Canada a déclaré dans un communiqué lundi que les propositions ne rapprochent pas les deux parties dans un conflit qui a paralysé des millions de livraisons.
La société a dit qu'elle procédait à un examen complet des offres, mais que le syndicat avait dans certains cas augmenté ses demandes ou était revenu à ses positions antérieures.
Le STTP a également accusé Postes Canada de ne pas avoir cédé sur ce qu'il a qualifié de «de nombreux reculs» en matière de pensions, d'avantages sociaux et d'augmentations de salaire.
La nouvelle proposition salariale du syndicat est inférieure à ses demandes précédentes. Lundi, le syndicat a déclaré qu'il demandait des augmentations salariales de 9 % la première année du contrat, suivies de 4 % la deuxième année et de 3 % les deux années suivantes, soit un total de 19 %. Cela se compare à une demande antérieure de 22 % ou de 24 % combiné.
Il a déclaré qu'il demandait également une plus grande sécurité d'emploi et des indemnités d'invalidité de courte durée plus élevées.
Recours au travail à temps partiel
Pour les travailleurs urbains, le syndicat demande un horaire minimum de 20 heures pour tous les employés à temps partiel, ainsi qu'une amélioration de la dotation en personnel à temps plein et davantage de protections contre les changements technologiques.
L'un des principaux enjeux des négociations a été l'expansion potentielle des livraisons de fin de semaine, les deux parties étant en désaccord sur la façon de déployer le personnel.
Postes Canada a déclaré qu'elle prévoyait pouvoir les quarts de fin de semaine avec de nouveaux postes permanents à temps partiel et certains postes à temps plein. Mais le syndicat l'a accusé d'essayer d'accroître sa dépendance à l'égard des travailleurs à temps partiel.
La société de la Couronne a déclaré qu'elle souhaitait apporter de la flexibilité à son modèle de livraison alors qu'elle lutte pour concurrencer d'autres services et tente d'enrayer les pertes financières continues.
Pressions du gouvernement
Malgré les appels au gouvernement pour qu'il intervienne dans la grève qui dure près de quatre semaines, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré lundi que le gouvernement faisait pression sur les deux parties pour qu'elles parviennent à une entente.
La grève a commencé le 14 novembre et, bien qu'un médiateur fédéral ait été nommé, la médiation a été suspendue il y a près de deux semaines en raison de l'éloignement excessif des parties.
Interrogé sur le sujet mardi matin, le ministre des Services publics et de l'Approvisionnement Jean-Yves Duclos a appelé le syndicat et l'employeur à accélérer la cadence.
«On espère évidemment que ça se règle très prochainement. On sait que les parties sont encore loin l'une de l'autre. Mais là, la pression s'accentue, ça devient plus évident sur les deux parties», a-t-il soutenu.
La Presse Canadienne