L'accord énergétique avec le Québec scruté par les élus de Terre-Neuve-et-Labrador
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Par La Presse Canadienne, 2024
SAINT-JEAN — Les politiciens de Terre-Neuve-et-Labrador se penchent sur les détails du projet d'accord énergétique entre la province et le Québec alors que quatre jours de débat commencent lundi à Saint-Jean, à Terre-Neuve-et-Labrador.
Le gouvernement libéral de la province a ouvert l'Assemblée législative cette semaine pour une «séance extraordinaire» afin d'examiner le protocole d'entente annoncé le 12 décembre.
Le chef de l'opposition progressiste-conservatrice, Tony Wakeham, a commencé par dire qu'il était «scandaleux» que le débat ait lieu sans un examen de l'accord par des experts indépendants.
Les responsables d'Hydro Terre-Neuve-et-Labrador ont déclaré que des entreprises indépendantes avaient fourni des conseils pendant le processus de négociation, et le premier ministre Andrew Furey a assuré lundi à l'Assemblée législative qu'un groupe d'experts indépendants superviserait les négociations d'un accord final.
Selon l'accord provisoire, Hydro-Québec paierait beaucoup plus pour l'électricité de la centrale hydroélectrique de Churchill Falls, au Labrador, tout en développant des projets supplémentaires avec le service public provincial.
Il met fin à un contrat de 1969 qui a longtemps été un point sensible à Terre-Neuve-et-Labrador, parce qu'il permettait à Hydro-Québec d'acheter la majeure partie de l'électricité de Churchill Falls à des prix bien inférieurs à la valeur du marché.
Les responsables affirment que si le nouvel accord est finalisé en 2026 comme prévu, il rapportera 17 milliards $ supplémentaires au Trésor provincial d'ici 2041, soit en moyenne environ 1 milliard $ par an.
Le budget total de Terre-Neuve-et-Labrador cette année est d'environ 10,4 milliards $ et la province porte une dette nette d'environ 17,7 milliards $.
Sarah Smellie, La Presse Canadienne