Justin Trudeau réitère son appel à un cessez-le-feu au Liban

OTTAWA — Le premier ministre du Canada Justin Trudeau a offert vendredi ses condoléances à la famille d'un Canadien tué dans les combats en cours au Liban.

M. Trudeau a réitéré l'appel du Canada à un cessez-le-feu au Liban et à Gaza devant les journalistes au sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) au Laos.

Affaires mondiales Canada a déclaré que des responsables étaient en contact avec la famille de la personne décédée, mais que le ministère ne les avait pas identifiés publiquement.

Deux autres Canadiens ont été tués dans une frappe aérienne israélienne au Liban, fin septembre, alors que le conflit entre Israël et le Hezbollah continue de s'intensifier.

Affaires mondiales Canada dit avoir aidé plus de 1050 Canadiens, résidents permanents et membres de leur famille immédiate à quitter le Liban à bord de vols nolisés, et exhorte les gens à partir tant qu'ils le peuvent.

Plus de 25 000 Canadiens sont enregistrés comme étant au Liban, mais le gouvernement estime que jusqu'à 45 000 Canadiens se trouvent au pays.

«Mes pensées vont à la famille du Canadien tué, aux familles de tous ceux qui ont des proches dans la région et qui sont touchés par la violence en cours», a affirmé M. Trudeau.

«Nous devons mettre fin à cette violence. Nous avons besoin d'un cessez-le-feu au Liban et à Gaza, nous devons acheminer davantage d'aide humanitaire, nous devons voir les otages libérés, nous devons voir une voie crédible vers une solution à deux États.»

Les Canadiens Hussein Tabaja et Daad Tabaja ont été tués dans une frappe aérienne le 25 septembre. Leur fils, Kamal, a relaté qu'ils avaient été pris dans un embouteillage qui a duré des heures alors qu'ils tentaient d'échapper à la violence dans le sud du Liban.

L'attaque la plus meurtrière

Les frappes aériennes israéliennes dans le centre de Beyrouth ont tué 22 personnes et en ont blessé des dizaines d'autres, ont annoncé jeudi des responsables libanais.

Le raid aérien a été l'attaque la plus meurtrière contre le centre de Beyrouth depuis plus d'un an de guerre, touchant deux immeubles résidentiels dans des quartiers peuplés de personnes déplacées fuyant les bombardements israéliens ailleurs dans le pays.

La chaîne de télévision Al-Manar du Hezbollah et les médias israéliens ont indiqué que les frappes visaient à tuer Wafiq Safa, un haut responsable de la sécurité du groupe. Al-Manar a déclaré que Wafiq Safa ne se trouvait dans aucun des deux bâtiments au moment des faits. L’armée israélienne n’a fait aucun commentaire sur ces informations.

Israël a intensifié sa campagne contre le Hezbollah avec des vagues de frappes aériennes lourdes à travers le Liban et une invasion terrestre à la frontière après un an d’échanges de tirs entre les deux rivaux.

Le même jour des explosions à Beyrouth, les forces israéliennes ont tiré sur des soldats de la paix des Nations unies dans le sud du Liban et blessé deux soldats de paix indonésiens, ce qui a suscité une condamnation généralisée.

Plus d'un an de guerre

Le Hezbollah a commencé à tirer des roquettes sur Israël le 8 octobre 2023, en soutien au Hamas et aux Palestiniens, déclenchant des frappes aériennes israéliennes en représailles.

Israël affirme que sa campagne intensifiée de ces dernières semaines vise à éloigner le Hezbollah de la frontière pour permettre à des dizaines de milliers de ses citoyens évacués de la région de rentrer chez eux.

Plus de 2100 Libanais – dont des combattants du Hezbollah, des civils et du personnel médical – ont été tués l’année dernière par des frappes israéliennes, dont plus des deux tiers au cours des dernières semaines.

Les attaques du Hezbollah ont tué 29 civils ainsi que 39 soldats israéliens dans le nord d’Israël depuis octobre 2023 et dans le sud du Liban depuis qu’Israël a lancé son invasion terrestre le 30 septembre. Jusqu’à présent, les troupes israéliennes ont mené leur intervention dans une étroite bande de quelques kilomètres le long de la frontière.

– Avec les informations de l’Associated Press

Sarah Ritchie, La Presse Canadienne