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Justin Trudeau nomme deux sénateurs albertains, dont une opposante à Danielle Smith

durée 17h24
31 août 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

Un avocat d'entreprise et un professeur qui a critiqué ouvertement le projet de loi albertain sur les pronoms dans les écoles sont désormais tous deux sénateurs et représentent la province.

Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé samedi que la gouverneure générale Mary Simon a nommé Daryl Fridhandler et Kristopher Wells pour pourvoir les postes vacants au Sénat.

La déclaration du cabinet de M. Trudeau indique que M. Fridhandler est «un avocat d’entreprise, un arbitre, un médiateur et un homme d’affaires possédant plus de 40 ans d’expérience en droit».

Le communiqué indique que M. Wells, qui est titulaire de la chaire de recherche du Canada sur la compréhension publique des jeunes des minorités sexuelles et de genre, est «un éducateur, un expert scientifique et un défenseur de la communauté 2ELGBTQI+».

La déclaration du cabinet du premier ministre indique que les deux nouveaux sénateurs ont été recommandés par un comité consultatif indépendant pour les nominations au Sénat qui a été créé en 2016, ce qui, selon lui, garantit l'indépendance des sénateurs.

M. Wells a vivement critiqué le projet du gouvernement albertain d'une politique exigeant que les parents donnent leur consentement avant que les enfants de moins de 16 ans puissent changer de nom ou de pronom dans les écoles.

«Je félicite M. Fridhandler et M. Wells pour leur nomination à titre de nouveau sénateur indépendant du Parlement. Grâce à leur expérience, ils seront d’importants porte-parole de leurs communautés», a déclaré Trudeau dans l’annonce de samedi.

Le gouverneur général nomme les sénateurs, mais par convention, ils sont nommés sur les recommandations du premier ministre.

La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a réagi aux nominations sur les réseaux sociaux, accusant M. Trudeau de ne pas tenir compte des intérêts des Albertains.

«Malgré les élections démocratiques répétées de notre province pour des sénateurs en attente, prêts à représenter les intérêts des Albertains, il a choisi de nommer des partisans de gauche qui feront tout ce que lui et les libéraux leur ordonneront de faire», a écrit Mme Smith sur X.

M. Wells a écrit sur les réseaux sociaux que «l’obsession» de Smith pour la communauté transgenre est «plus que bizarre».

«Cette panique trans qu’elle fabrique est haineuse, blessante et doit cesser», a écrit M. Wells plus tôt ce mois-ci sur X.

Mme Smith a déclaré que son gouvernement présenterait un projet de loi sur les pronoms dans les écoles lors de la session législative d’automne qui commence fin octobre.

Cette mesure fait partie d’une série de politiques qu’elle a annoncées pour la première fois en janvier, qui inclut également la restriction de l'accès des jeunes transgenres aux traitements médicaux de changement de genre, l'interdiction de la participation des transgenres aux sports féminins.

La déclaration du cabinet du premier ministre de samedi indique que M. Wells a, «au moyen de la recherche et de la défense des intérêts, a contribué à faire progresser la diversité, l’équité et les droits de la personne en Alberta et dans l’ensemble du pays».

Il a également reçu des distinctions, notamment la médaille du centenaire de l'Alberta et le prix de l'Alberta pour l'étude des droits de la personne et du multiculturalisme au Canada.

M. Fridhandler, quant à lui, a été conseiller juridique pour diverses entreprises et organisations à but non lucratif et a siégé au conseil d'administration de nombreuses organisations, selon la déclaration du Cabinet du premier ministre.

Ses liens passés avec le Parti libéral du Canada et l'Association progressiste-conservatrice de l'Alberta ne sont pas mentionnés dans la biographie de M. Fridhandler. Selon le curriculum vitae publié sur le site internet du cabinet d'avocats dont il est un des partenaires, il a notamment co-dirigé les campagnes albertaines de Paul Martin en 2003 et de Michael Ignatieff en 2006 et 2008 lors des courses à la direction du PLC.

La Presse Canadienne