Jennie Carignan reste ferme face aux Américains sur la place des femmes dans l'armée
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Par La Presse Canadienne, 2024
HALIFAX — La générale en chef du Canada a fermement rejeté l'idée de retirer les femmes des rôles de combat — une position promue par le candidat du président élu Donald Trump au poste de secrétaire à la Défense — lors d'un forum sur la sécurité qui se déroule cette fin de semaine à Halifax.
La générale Jennie Carignan, chef d'état-major de la Défense, répondait aux commentaires du sénateur républicain James Risch formulés vendredi concernant l'opposition de Peter Hegseth à la présence des femmes dans les unités de combat.
M. Risch a déclaré aux quelque 300 délégués que «le jury n'a pas encore tranché» sur la manière de gérer les «situations uniques» que crée la présence des femmes au combat, ajoutant qu'il appartenait en fin de compte à l'armée de décider de la question.
Mme Carignan a affirmé qu'après 39 ans en tant qu'officière de combat qui a risqué sa vie pour son pays, elle «ne peut pas croire qu'en 2024 nous devons encore justifier la contribution des femmes [...] au service de leur pays ». Elle a également déclaré, sous les applaudissements, qu'elle ne voulait pas que quiconque quitte le forum avec l'idée que les femmes sont «une distraction pour la défense et la sécurité nationale».
M. Hegseth, un ancien officier militaire qui est un commentateur régulier de Fox News, a affirmé dans son livre et dans des entrevues qu'il pensait que les hommes et les femmes ne devraient pas servir ensemble dans des unités de combat.
Le 7 novembre, il a soutenu dans un balado américain que la présence de femmes dans des rôles de combat n'a pas rendu les unités plus efficaces ou plus létales, mais «a rendu les combats plus compliqués».
Il a déclaré que les femmes ont une place dans l'armée, mais pas dans les opérations spéciales, l'artillerie, l'infanterie et les unités blindées.
Michael Tutton, La Presse Canadienne