Il n'est jamais trop tard pour arrêter de fumer, insiste la directrice du CQTS
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Si la cigarette fait partie du quotidien de nombreux fumeurs depuis plusieurs années, il n'est jamais trop tard pour essayer de mettre fin à cette dépendance, même après plusieurs tentatives, a soutenu la directrice générale par intérim du Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS).
«Dès qu’on commence à arrêter, rapidement on voit déjà une amélioration sur la santé cardiovasculaire, puis sur la diminution des risques de maladie», a rappelé Dominique Claveau, alors que s'amorçait dimanche la 48e Semaine pour un Québec sans tabac.
«[Il ne faut] jamais cesser d’arrêter, même si on a essayé trois fois, quatre fois, cinq fois, puis on n’a pas réussi, peut-être que la prochaine fois, ça va être la bonne», a-t-elle insisté.
Cette année, le CQTS a décidé de mettre l'accent sur l'impact que peut avoir le tabagisme sur la vie des proches des fumeurs. «On est tous touchés par le fait que quelqu’un fume et qu’on a peur pour sa santé», a souligné Mme Claveau.
Et penser aux proches est parfois le petit coup de pouce dont les fumeurs ont besoin pour arrêter la cigarette, alors que certains témoignent qu'ils le font pour voir grandir leurs petits-enfants ou pour ne plus être essoufflés lorsqu'ils jouent au hockey avec leurs enfants, a-t-elle évoqué.
La «force de la dépendance» peut cependant vite prendre le dessus sur ces résolutions. «Ce n’est souvent pas un manque de volonté, c’est vraiment que la dépendance à la nicotine est tellement forte que cela peut être difficile pour le fumeur d’arrêter», a reconnu Mme Claveau.
D'après les plus récents chiffres du CQTS, environ 12,5% des Québécois fument. Si encore beaucoup de chemin reste à faire pour passer sous la barre des 10%, il s'agit tout de même d'une baisse de près de 3,5% depuis 2020.
Afin d'atteindre cet objectif, la directrice générale par intérim de l'organisme espère que l'accès au produit «disponible à chaque coin de rue» soit encore limité et que les taxes augmentent pour rendre les cigarettes moins accessibles.
Elle a également rappelé la possibilité de recourir aux services d'aide gratuits et confidentiels de J'ARRÊTE, qui propose des accompagnements en ligne, par téléphone ou en personne.
«La cigarette est encore un problème important de santé publique, ça tue encore 13 000 personnes par année, mais c’est possible d’arrêter», a martelé Mme Claveau.
Audrey Sanikopoulos, La Presse Canadienne