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Guilbeault ouvre la porte à un remplacement du prix sur le carbone aux consommateurs

durée 16h53
20 janvier 2025
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Le ministre fédéral de l'Environnement, Steven Guilbeault, soutient que le prix du carbone sur les combustibles, qui a un impact sur les consommateurs, «n'est pas la seule» mesure de lutte aux changements climatiques et, si elle passa à la trappe, «il faudra (la) remplacer par autre chose».

M. Guilbeault a fait ces commentaires lundi en marge d'une retraite du conseil des ministres qui se déroule à Montebello, en Outaouais, dans le contexte où les principaux aspirants chefs à la succession du premier ministre Justin Trudeau proposent de revoir la tarification fédérale du carbone.

«Je discute présentement avec les candidats et candidates pour savoir, ''ok, mais si on n'a pas le volet de prix sur la pollution pour les consommateurs, avec quoi on le remplace pour continuer à lutter contre les changements climatiques?''», a-t-il dit aux journalistes en mêlée de presse.

La tarification du carbone est une politique phare du gouvernement de Justin Trudeau. Tant l'ex-ministre Chrystia Freeland que l'ex-gouverneur de banques centrales Mark Carney, ainsi que la leader parlementaire Karina Gould, entendent revisiter cette mesure pour tenter de se montrer au diapason de préoccupations exprimées dans la population.

Tous trois aspirent à devenir le prochain chef libéral, alors que les conservateurs promettent, de longue date, de mettre la hache dans ce qu'ils appellent «la taxe carbone».

Questionné à savoir si, personnellement, il estime qu'un remplacement du prix sur la pollution pour les consommateurs est nécessaire, M. Guilbeault n'a pas répondu directement.

«Je constate que c'est devenu très impopulaire auprès de la population, essentiellement à cause des mensonges de Pierre Poilievre, a-t-il offert. Alors moi, ce que je veux, c'est que le Canada continue d'avancer dans la lutte aux changements climatiques.»

Le ministre de l'Environnement promet de se porter candidat à la prochaine élection fédérale, peu importe quel sort sera réservé à la tarification du carbone.

Il a néanmoins insisté sur les effets d'un tout autre volet de la politique, soit la «composante pour les industries».

«Le volet industriel nous donne trois fois plus de réduction d'émissions que le volet pour les consommateurs. Je ne vous dis pas que ce n'est pas une mesure importante, il faudra le remplacer par autre chose», a-t-il conclu.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne

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