François Legault nie que son gouvernement impose des compressions en éducation
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Par La Presse Canadienne, 2024
SAINT-SAUVEUR — Le premier ministre François Legault nie que son gouvernement veuille imposer des compressions dans le secteur de l'éducation.
M. Legault était lundi après-midi à Prévost, dans les Laurentides, pour un caucus présessionnel de la Coalition avenir Québec (CAQ).
Il a annoncé la construction d'une nouvelle école secondaire dans la ville, qui comptera 35 classes, six laboratoires, un auditorium, ainsi que deux gymnases et un terrain de football.
Les travaux, qui représentent un investissement de 226 millions $, débuteront en mai, pour se terminer à la fin août 2028, a-t-il dit.
M. Legault en a profité pour rappeler tous les investissements que son gouvernement a faits en éducation; une centaine d'écoles nouveau genre auraient été construites depuis son arrivée au pouvoir.
Cependant, évoquant un contexte budgétaire difficile, le gouvernement a demandé au réseau de l'éducation, tout juste avant les Fêtes, de se serrer la ceinture, en imposant des compressions de 200 millions $.
«L'effort» budgétaire doit se faire d'ici au 31 mars, et ne doit pas viser directement les services aux élèves.
Or, des centres de services scolaires (CSS) ont commencé à couper dans l'aide alimentaire, l'achat de livres et les sorties culturelles, a rapporté Le Journal de Québec, vendredi dernier.
Interrogé à ce sujet lundi, M. Legault a d'abord déclaré qu'il y a actuellement «un grand débat» à savoir «s'il y a ou non des coupures».
«Une augmentation de 50 % (des budgets) sur six ans, puis une augmentation de 6-7 % sur un an, la dernière année, l'année en cours, ce n'est pas des coupures», s'est-il défendu.
«Si on dit à un centre de services (...): "Vous avez le droit d'embaucher (...) 100 personnes", puis vous en embauchez 120, bien il va falloir revenir à 100.
«Appelez-vous ça des coupures? Moi, j'appelle ça une augmentation de 100. Puis, la bonne gestion, c'est de dire: "Vous avez dépassé le budget qu'on vous a donné"», a ajouté M. Legault.
Il s'est gardé de rabrouer les CSS qui ont éliminé certains services aux élèves, affirmant que «le portefeuille des Québécois n'est pas illimité» et qu'«il faut respecter les budgets».
Caroline Plante, La Presse Canadienne