Entrée illégale à la frontière: un quatrième suspect arrêté

MONTRÉAL — La Gendarmerie royale du Canada (GRC) et l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) ont procédé à l’arrestation d'un quatrième suspect lié à l’entrée illégale au pays de 44 personnes interceptées dans un camion cube le 3 août dernier à proximité de Stanstead.

Dans un communiqué diffusé mardi, la GRC a écrit que les autorités ont procédé à l'arrestation de Tolga Yilmaz, 34 ans, à l’aéroport Montréal-Trudeau, alors que celui-ci s’apprêtait à quitter le Canada, le 8 août dernier.

M. Yilmaz fait face aux mêmes «deux chefs d’accusation en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR) et de la Loi sur les douanes que les trois autres individus déjà interpellés», peut-on lire dans le communiqué qui indique que l'individu a comparu au palais de justice le 9 août et qu'il demeure détenu en attendant la suite des procédures.

Des conditions «horribles»

Le porte-parole de la GRC, Charles Poirier, avait expliqué, le 4 août dernier, que la police avait intercepté une fourgonnette vers 2 h 20 dans la nuit du 3 au 4, après avoir reçu des informations concernant un groupe de migrants qui prévoyaient traverser la frontière en provenance des États-Unis.

Il avait précisé que, parmi les migrants, figuraient une femme enceinte et des enfants d'à peine quatre ans.

Ils étaient déshydratés, «visiblement désemparés» et à l'étroit lorsque la police les a trouvés, avait-il ajouté.

«Ils manquaient d'air, personne n'avait d'eau, et avec les enfants et l'espace restreint, ils ne pouvaient pas s'asseoir par terre, ils devaient se tenir debout», avait-il expliqué lundi lors d'un entretien téléphonique.

«Ils ont été laissés dans des conditions tout simplement horribles, vraiment.»

Trois suspects avaient été arrêtés

Le 6 août, Ogulcan Mersin, 25 ans, Dogan Alakus et Firat Yuksek, tous deux âgés de 31 ans, avaient comparu par visioconférence devant la juge Hélène Fabi au Palais de justice de Sherbrooke.

La juge Fabi avait indiqué aux trois détenus qu'il leur était interdit d’entrer en contact, directement ou indirectement, avec une personne nommée Tolga.

S’ils contactaient cet individu, avait prévenu la juge, d’autres accusations seraient portées.

Dogan Alakus a alors expliqué à la juge Fabi que la personne nommée Tolga était présente à bord du véhicule lors de l’arrestation des trois suspects.

Me Jonathan Poirier, un avocat de l’aide juridique qui représentait les trois hommes, avait alors conseillé aux suspects «de ne pas parler», car ce qu’ils racontaient «pourrait être utilisé contre eux».

Ogulcan Mersin, Dogan Alakus et Firat Yuksek demeureront détenus jusqu’à leur prochaine comparution le 28 août.

Stéphane Blais, La Presse Canadienne