Enquête sur le travail de la police militaire dans un dossier d'agression sexuelle
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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — La Commission d’examen des plaintes concernant la police militaire lance une «enquête d'intérêt public» sur la façon dont l'armée canadienne a piloté le dossier d'un ancien lieutenant-général qui avait été démis de ses fonctions après une plainte pour inconduite sexuelle en 2021. Les accusations avaient été abandonnées deux ans plus tard, au procès.
Le lieutenant-général Steven Whelan était à la tête du personnel militaire lorsqu'une femme qui avait été sa subalterne l'a accusé, en 2021, d'avoir eu une relation sexuelle inappropriée avec elle.
Il a été accusé l'année suivante par la police militaire de deux chefs d'accusation de conduite préjudiciable au bon ordre et à la discipline. Mais en 2023, lors de son procès en cour martiale, les procureurs militaires ont abandonné les accusations.
Steven Whelan a depuis intenté une poursuite au civil contre le gouvernement fédéral et contre la femme qui avait porté plainte.
M. Whelan a par ailleurs déposé une plainte à la Commission d'examen des plaintes concernant la police militaire du Canada (CPPM) . Il allègue que l'enquête «non professionnelle» menée par la police militaire a «été entachée d'irrégularités et d'incompétence», indique un communiqué de la Commission.
Tout au long de l'année 2021, les Forces armées ont été empêtrées dans une controverse après que plusieurs officiers de haut rang ont été publiquement accusés d'inconduite sexuelle.
La présidente de la CPPM, Me Tammy Tremblay, affirme que, si les allégations de M. Whelan contre la police militaire s'avèrent fondées, «elles pourraient constituer un manquement délibéré d'enquêter correctement sur l'allégation grave d'inconduite sexuelle, et ce, peut-être parce que l'enquête a été menée dans le but de parvenir à une conclusion prédéterminée».
Sarah Ritchie, La Presse Canadienne