Des victimes de la «purge LGBT» dans l'armée déposent une couronne à Montréal
Temps de lecture :
2 minutes
Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — La soldate Martine Roy n'avait que 20 ans en 1984 lorsqu'elle a été arrêtée, interrogée puis expulsée des Forces armées canadiennes pour ce qu'on appelait alors une «déviance sexuelle».
Après avoir lutté pour le droit d'être reconnue comme une «ancienne combattante», elle a déposé lundi une couronne lors de la cérémonie du jour du Souvenir à Montréal, au nom des victimes de la vague de persécution au sein des Forces connue sous le nom de la «purge LGBT».
Mme Roy était l'une des plaignantes dans une action collective qui a mené à un règlement à l'amiable de 145 millions $ et à des excuses fédérales, en 2017, pour des décennies de discrimination envers les membres des communautés lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres.
La Montréalaise d'origine affirme que son renvoi des Forces armées a affecté tous les aspects de sa vie et qu'elle a lutté pendant des années contre la honte et la peur d'être soumise à une nouvelle discrimination en milieu de travail.
Mme Roy affirme que le fait d'assister aux cérémonies du jour du Souvenir lui permet de se sentir comme une ancienne combattante fière de faire partie de l'armée et de commémorer d'autres personnes qui ont vécu des expériences similaires, mais qui ne sont plus en vie.
Elle souligne qu'une partie des fonds provenant du règlement judiciaire sont utilisés pour des initiatives qui rendent hommage à la contribution des anciens combattants LGBTQ+ du Canada, notamment l'édification éventuelle à Ottawa d'un monument dédié aux survivants de la purge.
Morgan Lowrie, La Presse Canadienne