Des routines de soins de la peau nocives pour les ados, avertit l'Ordre des chimistes
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Il suffit d'un tour rapide sur les réseaux sociaux avec le mot-clic #skincare (soins de la peau) pour être submergé par des millions de vidéos faisant la promotion des soins du visage et du corps. L'Ordre des chimistes du Québec s'inquiète de cette tendance, puisque cela peut être nocif pour la peau juvénile des adolescents.
Ces contenus sur le web ciblent les adolescents, mais aussi les préadolescents, affirme dans un communiqué l'Ordre des chimistes. Il a sonné l'alarme mercredi pour «casser les discours véhiculés sur les réseaux sociaux».
Les routines beauté qui sont promues incluent des molécules antiâges et exfoliantes inadaptées à la peau d'une personne en croissance. «Ces produits, conçus pour une clientèle adulte, contiennent des ingrédients actifs qui peuvent causer de l'irritation sur les peaux juvéniles. De plus, ils n'ont pas d'efficacité sur une peau jeune», explique dans un communiqué le président de l'Ordre, Michel Alsayegh.
Volontairement ou sans en être conscients, des adolescents mettent sur leur visage des soins antiâges, notamment des produits contenant du rétinol qui ont pour effet de limiter l'irritation. Il n'en reste pas moins que ces produits sont destinés aux peaux adultes et leur formulation n'a pas été conçue pour de plus jeunes peaux qui sont souvent sensibles, avertit l'Ordre.
Les exfoliants nettoient la peau par abrasion chimique, particulièrement les acides alpha-hydroxylés (AHA) et bêta-hydroxylés (BHA). Ils visent à stimuler une régénération cellulaire qui diminue avec l'âge. Mais ces produits sont irritants pour les jeunes personnes dont la peau se regénère plus rapidement.
L'Ordre des chimistes met également en garde sur les étiquettes avec l'inscription «naturel», «biologique», et «végétalien/végan».
«On a tendance à déduire que parce que c'est naturel, que c'est sans danger, mais les ingrédients actifs, potentiellement irritants, demeurent les mêmes», fait valoir M. Alsayegh. Il rappelle que dans le doute, il vaut mieux demander à un professionnel de la santé si un produit est adapté pour sa condition.
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Katrine Desautels, La Presse Canadienne