Des menaces pour un transfert de loups entre la Colombie-Britannique et le Colorado

La capture de 15 loups gris en Colombie-Britannique et leur libération au Colorado sont terminées, une opération qui a conduit à des menaces non spécifiées contre le personnel de Colorado Parks and Wildlife, selon l'agence.

L'opération qui a commencé en Colombie-Britannique le 10 janvier et s'est terminée samedi fait suite à l'approbation par les électeurs du Colorado d'une initiative de 2020 visant à réintroduire les loups gris dans l'État, où les animaux sont classés en voie de disparition.

Le programme a cependant suscité une opposition, a expliqué le Colorado Parks and Wildlife dans un communiqué publié dimanche.

«Malheureusement, la sécurité du personnel a été menacée, car les bureaux (de Parks and Wildlife) étaient surveillés et des messages menaçants sur les réseaux sociaux et des appels téléphoniques ont été reçus», a-t-il déclaré.

L'agence a indiqué qu'elle n'avait pas partagé de détails pendant que la libération des loups était en cours en raison du «risque de sécurité et des besoins de sécurité de notre personnel et des animaux».

L'initiative de réintroduction des loups gris stipule que les animaux étaient historiquement «une partie essentielle de l'habitat sauvage» du Colorado, mais ils ont été «exterminés et sont fonctionnellement éteints depuis 75 ans dans l'État».

Le Colorado Parks and Wildlife a commencé le processus de réintroduction en relâchant cinq loups de l'Oregon fin 2023. Dans sa dernière déclaration, l'agence a mentionné que deux des 10 loups réintroduits dans l'État en 2023 ont été abattus illégalement.

L'opération de six jours en Colombie-Britannique menée ce mois-ci impliquait sept loups mâles et huit femelles qui ont été capturés dans des zones du centre de la province où se déroule une «réduction des prédateurs» des populations menacées de caribous, a précisé l'agence.

Les loups gris ne sont pas considérés comme menacés ou en voie de disparition en Colombie-Britannique. La province a commencé à abattre les prédateurs en 2015 dans le but de sauver les caribous, un programme controversé qui consiste à abattre les loups depuis des hélicoptères.

Les loups capturés ont été détenus dans des enclos temporaires remplis de foin pour la litière et de blocs de glace comme source d'eau, a-t-il été précisé. Ils ont reçu des traitements contre les parasites et ont été vaccinés contre la rage et d'autres maladies canines.

Les loups ont ensuite été transportés au Colorado par hélicoptère, avec le personnel de Parks and Wildlife à bord pour surveiller leur santé tout au long du vol. Les animaux ont été relâchés les 12, 14 et 16 janvier dans les comtés d'Eagle et de Pitkin.

Les loups ont été capturés dans des zones qui ne chevauchent pas le bétail, une mesure visant à réduire le risque qu'ils s'attaquent aux animaux de ferme dans leur nouveau foyer.

Le gouvernement de la Colombie-Britannique a consulté les Premières Nations dans les régions où des loups ont été identifiés pour être capturés, indique le communiqué de Colorado Parks. Trois Premières Nations ont participé aux phases de planification et d'exploitation du projet.

Colorado Parks and Wildlife a pris en charge tous les coûts associés à la capture et au transport des loups.

Aucune autre remise en liberté n'est prévue pour la saison 2024-2025, a avancé l'agence, bien que l'opération annuelle de capture pourrait se poursuivre pendant encore un à trois ans.

Brenna Owen, La Presse Canadienne