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C.-B.: Les agriculteurs évaluent le bilan de la grippe aviaire et s’inquiètent

durée 23h37
6 avril 2025
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

VANCOUVER — Les agriculteurs de la Colombie-Britannique bénéficient d'une période de répit après les vagues dévastatrices de grippe aviaire, leur permettant d'évaluer le bilan des épidémies qui se sont étalées sur plus de trois ans et qui ont entraîné l'abattage de millions d'oiseaux dans des centaines d'exploitations.

Les agriculteurs et les scientifiques s'inquiètent également de ce que la prochaine migration d'oiseaux sauvages apportera cette année.

Certains agriculteurs ont déménagé leurs exploitations hors de la vallée du Fraser, en Colombie-Britannique, ou ont complètement abandonné l'industrie depuis que le virus hautement pathogène H5N1 de la grippe aviaire a commencé à circuler, a expliqué l'agriculteur Ray Nickel.

M. Nickel, qui exploite une ferme à Abbotsford, dans la vallée du Fraser, a été contraint d'abattre 60 000 poulets à l'automne 2022 en raison de la grippe aviaire. Il a indiqué que son troupeau d'environ 9000 dindes d'une autre ferme avait également été euthanasié en 2023.

«C'est tout simplement décourageant, et l'incertitude quant à ce qui se passe autour de vous pèse, a expliqué M. Nickel à propos du virus. Nous avons connu des événements récurrents, particulièrement à l'automne, et l'anxiété et le stress ressentis par les producteurs sont considérables.»

Des protocoles d'infection ont été imposés aux élevages de la Colombie-Britannique à 239 reprises depuis la détection du premier cas dans la province en avril 2022, mais seulement six installations sont actuellement infectées, selon l'Agence canadienne d'inspection des aliments.

Plus de 8,7 millions d'oiseaux commerciaux et de basse-cour ont été abattus dans la province, soit plus de la moitié du bilan national de 14,5 millions.

L'agence a déclaré en janvier que l'ampleur mondiale de la grippe aviaire était «sans précédent et continuait d'avoir des répercussions importantes sur l'industrie avicole canadienne». Cependant, aucune nouvelle infection n'a été signalée en Colombie-Britannique depuis le 11 janvier.

M. Nickel, qui est également directeur du BC Chicken Marketing Board, a déclaré que les éleveurs se sentent «soulagés» pour le moment, mais qu'une inquiétude sous-jacente persistait quant à la persistance du virus.

«Bien qu'il y ait un soulagement de constater que nous semblons être sortis de la situation, l'anxiété règne quant à la suite et à la forme que pourrait prendre le prochain épisode à l'automne, a-t-il déclaré. Certains [agriculteurs] ont décidé de déménager hors de la vallée. Certains producteurs ont également accéléré leur planification de la relève et ont décidé de se retirer.»

Les agriculteurs sont vigilants quant aux mesures de sécurité, mais les chercheurs affirment qu'il est actuellement impossible de savoir exactement comment un virus se transmet aux troupeaux.

Brieanna Charlebois, La Presse Canadienne

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