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Action collective qui vise les fabricants et distributeurs de PFAS

durée 13h21
20 septembre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Le cabinet Slater Vecchio LLP lance une action collective contre des fabricants et des distributeurs de PFAS, également appelés polluants éternels, en raison de leur présence dans l'approvisionnement en eau du Québec.

L’action en justice vise à obtenir une compensation pour «les coûts passés et futurs associés à l'élimination de ces produits chimiques éternels de l'approvisionnement en eau du Québec», mais aussi «à protéger la province, les municipalités et les citoyens touchés du fardeau financier associé à la contamination».

Dans un communiqué, la firme d’avocats rappelle qu'une étude approfondie de l'Université de Montréal a révélé, l’année dernière, que 99,3 % des échantillons d'eau potable de 376 municipalités québécoises contenaient des PFAS.

Présents dans plusieurs produits

Les PFAS sont un groupe de produits chimiques dont les propriétés peuvent rendre les produits résistants à l'eau, à l'huile ou aux changements de température, ou encore réduire la friction. On les retrouve dans une multitude d'objets courants, des instruments de cuisine non adhésifs aux mousses ignifuges en passant par les tissus résistants aux taches.

Des études, au cours des dernières années, ont associé les PFAS à différents problèmes de santé humaine.

Les données scientifiques les plus solides concernent un possible risque accru de diminution de la réponse immunitaire; de taux de cholestérol élevés chez les enfants et les adultes; de problèmes de croissance chez les fœtus et les bambins; et de cancer du rein chez l'adulte.

Selon Santé Canada, les citoyens sont exposées aux PFAS principalement par l'ingestion d'aliments, d'eau potable et de poussière.

Tenir les fabricants responsables

Le cabinet Slater Vecchio a indiqué que l’action collective est «une étape cruciale dans la lutte contre la crise des PFAS au Québec», car elle unit «les municipalités et les propriétaires de puits privés dans la recherche d'une compensation adéquate», tout en tenant les fabricants responsables des dommages causés à l’environnement.

«Cette situation exige une action immédiate pour protéger la santé publique et l'environnement. En tenant les fabricants et les distributeurs de PFAS responsables des coûts de nettoyage, nous pouvons nous assurer que ceux qui ont profité de la création de ces produits chimiques nocifs sont ceux qui paient pour leur élimination, et non les communautés et les individus qui y ont été exposés à leur insu», a déclaré Saro Turner, associé chez Slater Vecchio, dans un communiqué.

Stéphane Blais, La Presse Canadienne