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Réseaux sociaux: François Legault balaie l'idée d'imposer une majorité numérique

durée 15h16
2 mai 2024
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — Le premier ministre François Legault balaie l'idée d'imposer une majorité numérique comme en France, où les jeunes de moins de 15 ans auront besoin d'une autorisation parentale avant de pouvoir s'inscrire à un réseau social.

Lors de la période des questions jeudi, M. Legault a tourné en ridicule la proposition du chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, d'instaurer ce type de contrôle parental.

M. St-Pierre Plamondon soulignait qu'outre la France, l'État de la Floride avait récemment décidé d'imposer la majorité numérique. 

La loi floridienne, qui entre en vigueur en janvier, interdit aux moins de 14 ans d'ouvrir un compte sur un réseau social. Les ados de 14 et 15 ans, eux, devront obtenir une autorisation parentale pour s'inscrire sur ces plateformes.

«Est-ce que ces solutions-là sont considérées par la Coalition avenir Québec et est-ce qu'on va les voir en œuvre à l'automne prochain, pas dans trois ans?» a demandé jeudi M. St-Pierre Plamondon.

«Bon, est-ce que je viens bien d'entendre le chef du Parti québécois nous dire: "On devrait interdire les médias sociaux pour les enfants de moins de 14 ans?" C'est-tu ça qu'il vient de dire, là? Est-ce que j'ai bien entendu? C'est ça, sa suggestion?» a répondu M. Legault, ahuri. 

Le mois dernier, son ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, avait déclaré lors d'une mêlée de presse au parlement avoir «identifié les réseaux sociaux comme problématiques».

«Il y a eu d'autres choses qui ont été faites sur les réseaux sociaux, soit l'âge, soit le contenu édité. Donc, nous on demande aux experts ce qui peut être fait. Ça va être une décision basée sur la science», avait-il ajouté.

Le ministre Carmant avait préalablement évoqué la possibilité de légiférer pour encadrer l'usage des écrans chez les jeunes. Sans jamais reprendre les mots de son ministre, M. Legault avait plutôt demandé la collaboration des parents afin de limiter le temps d'écran.

Lors de son intervention au Salon bleu, jeudi, M. St-Pierre Plamondon a rappelé les conséquences néfastes de la surutilisation des écrans sur les jeunes (sur leurs cerveaux, leurs habiletés sociales et langagières, etc.).

Le chef péquiste a notamment rappelé les propos du premier ministre français, Gabriel Attal, qui disait lors d'une récente visite à Québec craindre une «catastrophe sanitaire et éducative». 

Caroline Plante, La Presse Canadienne