Le métier d'arbitre au hockey vu par Dave Loubier
L'arbitre de la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH), Dave Loubier, en a vu du hockey dans sa vie et celui-ci est toujours aussi passionné par son travail après 22 ans sur les patinoires dans le niveau sénior.
L'homme de 46 ans de Beauceville se rappelle que cette passion lui a été donnée par un autre beaucevillois, Charles Brousseau. Ce dernier est d'ailleurs encore actif en supervisant pour le circuit Godin le travail des officiels. M. Brousseau avait mentionné à l'époque au jeune Dave Loubier qu'il avait un bon jugement et qu'il patinait bien.
Depuis ses débuts du semi-pro jusqu'à aujourd'hui, l'officiel a vu passer bon nombre de joueurs et il affirme être surpris de voir comment la ligue a évoluée et à quel point les joueurs sont rendus bon. « Quand le circuit a commencé, les équipes voulaient avoir des bums et les clubs avec le plus de bagarreurs. Aujourd'hui le circuit compte sur des excellents joueurs de hockey et des excellentes personnes. Il y a des jeunes qui vont à l'école et qui s'investissent auprès de leur formation. La LNAH compte sur plusieurs anciens joueurs de la Ligue nationale de hockey, de la Ligue américaine ou des circuits européens. Quelqu'un qui n'a pas vu de matchs depuis quelques années serait agréablement surpris de voir comment le niveau a augmenté », affirme-t-il.
Le métier d'arbitre n'est pas facile pour le corps et Dave Loubier mentionne que l'entraînement est important s'il veut continuer à suivre les joueurs. Il raconte que le système à deux officiels a donné un bon coup de main. Le Beauceron n'a pas nécessairement d'idole dans le milieu, mais souligne qu'il est bien fier d'un de ses amis, Justin St-Pierre, qui travaille comme officiel au sein de la Ligue nationale de hockey (LNH). Ce dernier invite même Loubier et sa famille en Floride une fois par année.
La dureté du mental
Être arbitre au hockey veut également dire, à l'occasion, d'être le souffre-douleur des partisans, des athlètes et des entraîneurs. Comment Dave Loubier gère-t-il cette pression ? « Je tiens à dire que si je ne tire pas un bon match, je suis le premier à le savoir. On est tous humains et on fait des erreurs. L'important est de ne pas tenter de corriger une erreur par une autre. C'est sûr que ce n'est pas plaisant de se faire crier après, mais on vit avec. Quand mes enfants voient des matchs où je suis l'officiel, je trouve ça dur de les voir endurer ça. Toutefois, je suis chanceux car ils sont capables de voir la distinction. Ils savent que ce n'est pas contre moi personnellement, mais plutôt contre mon travail », déclare-t-il en soulignant que le suivi des officiels par la Ligue et ses responsables est exceptionnel.
Parmi ses réalisations, Dave Loubier se dit très fier d'avoir atteint son « Niveau six », ce qui est le plus haut grade qu'un arbitre peut avoir au Québec. Il se compte également chanceux d'avoir eu la chance de participer à la Coupe Allan qui s'est tenu à Saint-Georges en 2003. « L'organisation avait été exceptionnelle. Je me suis toujours senti privilégié de participer à cet événement », dit-il avec fierté.
Le Beaucevillois souhaite participer à une 20e série finale cette année. Ce dernier ne sait toutefois pas pour combien de temps il continuera à arbitrer des parties de hockey. « Je prends ça une année à la fois », conclut le sympathique homme qui, soulignons-le, est également enseignant à la polyvalente Saint-François de Beauceville.
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