« Je dois ma carrière dans la LNH à Pat Burns » - Mario Roberge
L'ancien policier du Canadien de Montréal, Mario Roberge, était visiblement heureux de voir son ancien entraineur Pat Burns faire son entrée au Temple de la renommée du hockey lundi dernier.
« Je dois ma carrière dans la Ligue nationale de hockey (LNH) à Pat Burns », déclare Roberge lorsque rejoint par EnBeauce.com.
L'ancien numéro 32 du tricolore explique comment Burns lui a donné sa première chance sans même le savoir. « En 1988, le Canadien de Sherbrooke dans la Ligue américaine de hockey (LAH) se cherchait un policier. Pat Burns qui était l'entraineur ne digérait pas que son équipe se fasse brasser. Il a demandé à son directeur général d'appeler mon frère (Serge Roberge) qui jouait avec moi à Terre-Neuve dans une ligue sénior. Serge a signé avec l'équipe et a fait le travail. La saison suivante, Serge a prolongé son association avec l'équipe et moi j'ai reçu une invitation au camp d'entrainement du Canadien de Sherbrooke. Sans le savoir, Burns a été l'élément déclencheur qui m'a amené à la LNH », explique-t-il.
Roberge a évolué sous les ordres de l'entraineur reconnu pour son caractère bouillant, un homme qu'il a apprécié. « J'aimais sa franchise, il ne passait pas par quatre chemins pour dire ce qu'il pensait. Les joueurs apprécient un entraineur qui est honnête. Ce n'était pas toujours très beau à entendre, mais c'était clair », d'expliquer avec le sourire l'ancien capitaine du Garaga de Saint-Georges. Ce qui pouvait être une belle qualité était également son principal défaut, toujours selon l'ancien hockeyeur. « Les mots choisis étaient parfois blessants », ajoute-t-il.
Outre son franc parlé, Burns était un bon vivant qui était respecté et respectueux. « Il était un peu dur d'approche par ce qu'il dégageait, mais quand tu apprenais à le connaître, c'était quelqu'un de très plaisant à côtoyer. Il était passionné et ça se sentait », se rappelle l'ancien hockeyeur qui a joué plus de 120 matchs dans la LNH.
Si Mario Roberge avait pu dire un dernier mot à Pat Burns, que lui aurait-il dit ? « Mille fois merci Pat, j'ai joué dans la LNH et j'ai pu gagner la Coupe Stanley grâce à toi. Le jour où je vais mourir, je serai fier de te retrouver en haut », image l'ancien Canadien.
Pourquoi attendre ?
Burns n'a pu être intronisé de son vivant lui qui est mort il y a environ quatre ans. Pour son ancien numéro 32, l'attente est incompréhensible. « Joé Juneau a son nom sur l'aréna de Pont-Rouge, Patrick Poulin a son nom sur l'aréna à Vanier, ce sont pour moi de bonnes décisions d'honorer des gens de leurs vivants. On ne devrait pas attendre aussi longtemps pour moi, c'est illogique. Si quelqu'un a les critères pour se faire honorer plus tard, pourquoi ne les aurait-il pas maintenant », mentionne-t-il.
Il mentionne d'ailleurs un exemple qui le frustre tout autant. « J'ai évolué avec Gaétan Duchesne pour l'équipe des Rafales de Québec. Il a joué plus de 1000 matchs dans la LNH , il avait tout pour être honoré dans le quartier les Saules d'où on était originaire tous les deux. On a attendu son décès pour nommer l'aréna à son nom. Il aurait tellement été fier de voir cet honneur de son vivant », conclut Roberge
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