Un adolescent lance un site Web pour expliquer l’apraxie, la dysphasie et la dyspraxie
Un adolescent de 17 ans, Charles McKenna, a lancé un site Internet pour parler de l’apraxie, de la dysphasie et de dyspraxie, trois troubles qui l’affectent au quotidien.
Mais qu’est-ce que tout cela signifie? Voici une brève définition pour chacun de ces termes :
Apraxie : L’apraxie affecte la capacité d’une personne à réaliser répétitivement un mouvement ou une série de mouvements.
Dysphasie : La dysphasie est un trouble au niveau du langage, tant la compréhension que l’expression. Elle a des répercussions sur la phonologie, la morphologie, la syntaxe, la sémantique, et l’aspect pragmatique.
Dyspraxie : La dyspraxie est un trouble verbomoteur qui rend la prononciation de certains mots plus difficile. Il se peut que le même mot ne soit pas prononcé de la même façon d’une fois à l’autre.
L’objectif de Charles est de faire connaître ces trois troubles distincts et d’aider ceux qui en sont atteints. « Je veux leur montrer qu’il est possible de réussir et de les motiver à réaliser leurs rêves », mentionne-t-il.
Sur son site, www.mckennacharles.com, il raconte son parcours scolaire et les difficultés qu’il a traversées pour atteindre son objectif, obtenir un diplôme d’études secondaires en même temps que les autres de son âge. « Je devais en faire davantage que les autres le soir et je prenais même de l’avance durant l’été pour suivre le rythme des classes. C’est de cette façon que j’ai passé mes étés de mon primaire et de mon secondaire », ajoute le Georgien qui faisait partie du programme sport-études à option tennis de la 1re à 3e secondaire ainsi qu’en cinquième secondaire.
Charles propose également sur www.mckennacharles.com plusieurs trucs pour les parents et amis des personnes qui ont un ou plusieurs de ces troubles. Il parle également de ces passe-temps et de ce qu’il fait en dehors des cours. De plus, il est possible de le contacter directement sur son site pour obtenir davantage d’informations.
EnBeauce.com s’est entretenu avec lui pour en connaître davantage sur les impacts qu’ont eus l’apraxie, la dysphasie et la dyspraxie sur lui. D’entrée de jeu, ce dernier déclare qu’il faut connaître ses limites. « Oui j’aurais aimé ça faire des maths fortes, de la chimie ou de la physique, mais je ne pouvais pas, car je connaissais mes limites, c’était trop d’études avec les autres matières », affirme le Georgien.
« Ce n’est pas le système scolaire actuel qui va s’adapter entièrement à nous, mais c’est à nous de nous adapter au système si on veut réussir selon les normes du ministère. Puisque nous ne sommes pas des élèves qui cadrent dans la norme de notre système scolaire d’aujourd’hui, il faut se trouver des trucs pour étudier, une façon différente d’apprendre. J’ose espérer qu’un jour le ministère de l’Éducation va intégrer des façons différentes pour aider à l’apprentissage (ils en existent déjà…) qui va nous permettre d’obtenir à nous aussi notre diplôme et de continuer des études. »
Dès la troisième année du primaire, on a dit à sa mère de ne pas trop avoir d’attentes pour le secondaire. « On lui a dit que si je complétais ma sixième année, ce serait merveilleux, qu’un bulletin adapté pourrait être une option, ce qui ferait en sorte que je ne pourrais pas obtenir un diplôme d’études secondaires », poursuit celui qui a complété quatre de ses cinq années du secondaire en sport-études.
Cependant, Charles a eu l’aide de nombreuses personnes de son entourage pour parvenir à ses fins. « Ma sœur, mon grand-père, ma voisine m’ont tous donné un coup de main à un moment ou un autre durant mes études. À partir de la quatrième année, j’ai eu une enseignante privée qui venait à la maison deux à trois heures par semaine », énumère-t-il.
« J’ai essayé de travailler par moi-même, de ne pas demander d’aide – donc, de faire comme si j’étais “normal”. Résultat : échec. Alors, ne faites pas comme moi, on perd du temps pour rien et c’est normal d’avoir besoin d’aide », conclut-il.
17 commentaires
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Je vous remercie.
Attention à la définition des termes utilisés.
Il est difficile de faire comprendre ces trouble au corps enseignant.
Dans mon cas enfant avec dyspraxie et dyscalculie.
Si un prof de mon fils lit cette définition il ne verra pas pourquoi il faut adapter les exercices, des difficultés verbales ne l'empêchent pas de tenir une règle et une équerre.
Attention je ne remets pas en cause le témoignage de ce jeune homme, il est important que l'on parle de ces dys et de les faire connaître.
Mon enfant est dysphasique et dyspraxique alors, j'ai beaucoup lu sur le sujet... Les définitions que vous donnez au tout début, en particulier de la dyspraxie sont inexactes... Oui, la dyspraxie peut être verbale mais il serait bien de préciser qu'elle peut être seulement motrice. La personne n'a alors aucun trouble de langage mais seulement un trouble moteur. Par exemple, elle peine a attacher ses souliers, défaire ses boutons, tartiner, couper... C'est comme s'il aucun automatisme ne se crée dans l'exécution de ses gestes... Aussi, j'ai lu que l'apraxie est dû à une lésion cérébrale liée à un traumatisme, une infection, une tumeur, etc... contrairement à la dyspraxie qui elle est plutôt inexpliquée encore... Bravo à Charles pour ses réalisations!