Marcel Bouchard... Un homme en mouvement, une passion contagieuse
Rencontré en tête à tête lors de sa visite en Beauce vendredi dernier, Marcel Bouchard nous a gentiment accordé une entrevue qui s'est vite transformée en un vibrant plaidoyer sur l'importance du mouvement et de l'activité physique dans notre société.
D'entrée de jeu, le jovial chroniqueur a mis cartes sur table après avoir été complimenté sur sa bonne humeur contagieuse. « Ce que tu vois, c'est ce que c'est! Ce n’est pas une image ou un rôle de composition. C'est important que ce soit de même, parce que le plein air et l'activité physique, c'est l'histoire de la vie », a lancé M. Bouchard.
Un raisonnement sans faille
L'amateur invétéré de plein air a continué en nous expliquant sa logique. « La vie c'est le mouvement! Quand tu cesses de bouger, tu commences à mourir. On a tous une empreinte biologique. Moi, je trouve qu'on a une place sur cette planète-là, mais la place on l'a quand on est en contact avec la planète et pour vivre en contact avec la planète, ça prend de l'énergie. Pour avoir de l'énergie, il faut être en santé, pour être en santé, il faut bouger. Ça se résume à ça! », a expliqué Marcel.
« Un cerveau dans un corps qui ne bouge pas, c'est un cerveau qui ne résonne pas, a-t-il continué. Trop longtemps, on a considéré l'éducation physique comme une matière à l'école. Alors qu'on a jamais entendu parler que quelqu'un était mort de ne pas avoir fait de mathématique, tous les jours il y a des gens qui meurent de ne pas faire d'éducation physique. Il faut se réveiller là! ».
Et nos jeunes dans tout ça
Cette dernière intervention ouvrait le débat sur le problème des jeunes versus l'activité physique à l'école. « Quand tu assis des enfants sur un banc d'école à 8 h le matin, que tu les bourres de Ritalin pour ne pas qu'ils bougent et que tu les enlèves de là à 16 h l'après-midi, tu les tues! Tu les empêches d'être ce qu'ils sont. Les enfants c'est du mouvement! Là il faut que les gens se réveillent », a insisté M. Bouchard.
« Je le répète, la vie c'est le mouvement. Il n'y pas d'âge pour commencer à mourir. Si tu cesses de bouger à 12 ans, tu commences à mourir à 12 ans. Le problème, c'est que les jeunes ne sont que l'effet et non pas la cause du problème ». Pour illustrer sa position, M. Bouchard nous à lors compté l'histoire vraie d'un directeur d'école ayant coupé les récréations extérieures, prétextant qu'il était trop long d'habiller et déshabiller les jeunes et que ceux-ci n'avaient plus le temps de profiter de la récréation. « Il n'y en a pas un qui a pensé à rallonger la récréation là-dedans! », a déploré M. Bouchard.
La santé comme priorité
Pour régler le problème, il mise d'abord sur les parents qui devraient inciter leurs jeunes à bouger et sur l'importance du pouvoir politique que chaque citoyen possède, en votant pour un député qu'on doit convaincre d'investir dans la santé physique de nos jeunes. « Il faut que le monde comprenne que c'est avec la santé qu'on va tout faire. Sans la santé, on ne fait rien! As-tu le goût toi de bouger quand tu es malade, non! Y' en a pas de magie, c'est le mouvement », a martelé Marcel.
Suite à ce plaidoyer enflammé et convaincant, il était difficile de ne pas demander à M. Bouchard s'il comptait un jour se présenter en politique. « Non! Ça ne m'amuserait pas du tout ça. J'aime mieux garder ma place en tant qu'agent multiplicateur du mouvement humain, je suis plus utile là », a-t-il mentionné. Ce qu'il répond aux gens qui, comme l'auteur de ces lignes, essayent de prendre plus de temps pour pratiquer des activités physiques sans vraiment y arriver? « Pourquoi t'essayes? Pourquoi tu le fais pas!, a-t-il dit du tac au tac. Prenez donc des rendez-vous avec la santé. Vous respecter vos rendez-vous pour le travail, faites-le donc pour votre corps! »
A-t-il un truc pour être comme il est? « Moi, j'aime la vie et la nature, commence Marcel. J'aime ce que je fais et j'essaie de ne pas faire vivre aux autres ce que je ne voudrais pas vivre. Je reste terre-à-terre et en santé. C'est important pour moi parce mon discours, il commence par l'exemple ». Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles, M. Bouchard, car vous êtes sans l'ombre d'un doute un bel exemple à suivre.
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