Carte électorale : Une nouvelle proposition change la donne en Chaudière-Appalaches
Marcel Blanchet directeur général des élections du Québec a présenté aujourd'hui devant la Commission de l’Assemblée nationale une nouvelle proposition de délimitation des circonscriptions électorales. Elle aura notamment comme effet de retirer une circonscription à chacune des régions de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, du Bas-Saint-Laurent et de la Chaudière-Appalaches pour les redonner ensuite à la Montérégie, à Laval et à la Laurentides-Lanaudière. Celle de Beauce-Nord a été épargnée.
Puisque 27 circonscriptions ne respectaient pas la nature de la loi électorale, la CRE a proposé une nouvelle carte électorale. Ce que cela signifie pour Chaudière-Appalaches perd une circonscription. Lotbinière se voit regroupée avec Frontenac pour respecter le déficit d’électeurs. Cette nouvelle toutes les municipalités de la MRC de Lotbinière et la majeure partie de l’actuelle circonscription de Frontenac. Une nouvelle circonscription, Côte du Sud, inclut toutes les municipalités faisant partie des MRC de L’Islet et de Montmagny ainsi que de celle de Kamouraska.
Pour la Beauce, c’est le statu-quo. « Un autre changement proposé consiste à rétablir les limites de l’actuelle circonscription de Beauce-Sud. Celui-ci vient en réponse aux demandes concernant les municipalités de Courcelles, de Sainte-Clotilde-de-Beauce, de Saint-Ludger et de Saint-Robert-Bellarmin, qui mettaient en évidence l’attachement de leurs citoyens envers la Beauce », rapporte la CRE dans son rapport.
Un projet de loi 92 ne faisait pas l’unanimité
Le député de Beauce-Sud, ministre de la Sécurité publique et leader parlementaire adjoint du gouvernement, Robert Dutil qui participe aujourd'hui et demain aux travaux de la Commission de l'Assemblée nationale a rappelé que son gouvernement avait proposé une loi plus équilibrée. « En tant que gouvernement, nous avons proposé, en vertu du projet de loi numéro 92 qui visait à préserver le poids de toutes les régions du Québec, une série de nouveaux critères qui maintiendraient le nombre actuel de circonscriptions pour toutes les régions tout en permettant l'ajout de circonscriptions dans les régions en croissance démographique », a tenu à rappeler M. Dutil.
Cependant, le projet de loi 92 de feu Claude Béchard n’a pas fait l’unanimité au sein de l’Assemblée nationale. Le député de Beauce-Nord, Janvier Grondin de l’Action démocratique du Québec s’opposait notamment au fait que la proposition aurait accru le nombre de députés à l’Assemblée nationale. Le PQ dirigé par Pauline Marois a été guère réceptif à ce projet de loi.
M. Dutil rappelle toutefois que plusieurs intervenants, tels que l'Union des municipalités du Québec, la Fédération québécoise des municipalités, l'Union des producteurs agricoles, Solidarité rurale et plusieurs conférences régionales des élus appuyaient la proposition. « Devant le refus systématique des partis d'opposition, le gouvernement n'avait d'autre choix que de poursuivre le processus actuel. Nous avons fait un effort considérable pour apporter les changements nécessaires afin de trouver une solution équitable pour toutes les régions du Québec, mais, en raison de l'attitude du Parti québécois, la chef de l'opposition officielle, Pauline Marois ayant manifestement largué les régions, et également de l'Action démocratique du Québec et de Québec solidaire, il ne nous reste plus qu'à souhaiter que la Commission de la représentation électorale se montre davantage attentive au sort des régions », a indiqué M. Dutil.
Notons que près du tiers des députés provenant des quatre partis politiques représentés à l'Assemblée nationale échangeront avec les membres de la Commission de la représentation électorale sur la nouvelle carte électorale les 14 et 15 septembre. « Nous comptons sur une écoute attentive de la part de son président et des commissaires », a espéré le ministre Dutil.
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