Doit-on être heureux du retour de Donald Brashear dans la LNAH ?
Les amateurs de hockey de la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH) ont appris hier par voie de communiqué que Donald Brashear se joignait à la formation de l'Assurancia de Thetford Mines. La question maintenant est : « Doit-on être heureux du retour de Donald Brashear dans la LNAH ? »
L'athlète qui est aujourd'hui âgé de 43 ans a joué plus de 1000 matchs dans la Ligue nationale de hockey et a le portrait parfait de joueur vedette qui pourrait attirer les foules dans le circuit Godin. Il représente ce que le circuit veut, un joueur robuste et émotif qui a une crédibilité et un nom.
Toutefois, ses passages dans la LNAH ont été ponctués de nombreuses suspensions, que ce soit avec Québec ou Rivière-du-Loup. Il avait été suspendu 15 rencontres lorsqu'il portait les couleurs du Radio X en 2004-2005 (saison du lock-out) pour son agression sur Glen Kjernisted qui lui évoluait pour Thetford Mines. L'homme fort a par la suite été suspendu en 2011 pour cinq rencontres après avoir agressé l'ancien gardien de but de Trois-Rivières, Julien Ellis. La même année, le sportif a eu une altercation avec Éric Labelle dans un stationnement à Rivière-du-Loup. Finalement, l'ancien bagarreur numéro un de la Ligue nationale de hockey avait fait un « Todd Bertuzzi » de lui-même en frappant derrière la tête le joueur des Marquis de Jonquière, Gaby Roch.
Je n'ai rien contre le joueur ni la personne que j'ai rencontrée dans le passé et qui a toujours été très sympathique à mon endroit en répondant toujours poliment à mes questions. Je crois fermement que quand Donald Brashear évite les débordements, celui-ci est un plus pour cette ligue de hockey. Toutefois, j'ai encore la crainte de voir le numéro 87 exploser de nouveau et se mettre dans le pétrin encore une fois. La LNAH est un beau circuit, mais il demeure encore fragile cette année, comme il l'a toujours été et il n'a certainement pas besoin de mauvaise presse.
Dans une entrevue que m'avait donnée Brashear en 2014, ce dernier me résumait son deuxième passage dans la LNAH (2010 à 2013) de la façon suivante. « Je ne qualifie pas “d'erreur” mon retour dans la LNAH. Je venais avec de bonnes intentions. Toutefois, j'étais vraiment déçu, car je croyais que les gars avaient compris que je ne venais pas dans la ligue pour me battre, mais certains ont abusé en faisant des coups vicieux. J'avais moins la patience et j'ai été impliqué dans des événements que je regrette. J'ai compris et j'ai décidé d'arrêter. Je trouve ça malheureux, car le circuit est compétitif et j'aurais aimé continuer de jouer à ce niveau. Je n'ai plus la patience pour m'obstiner avec des gars qui veulent m'essayer, je n'ai rien à prouver à personne et le salaire n'est pas assez généreux pour le faire », dit-il.
Est-ce que les joueurs cette fois auront compris qu'il ne faut pas abuser sur Donald Brashear ? J'en doute réellement.
Est-ce que le hockeyeur sera plus patient cette fois ? Je donne la chance au coureur, mais je ne crois pas qu'on peut changer un sportif qui a joué avec émotion toute sa vie en saint.
Finalement, ce sont les amateurs de hockey du circuit Godin qui décideront si le retour de Donald Brashear est une bonne chose ou non. Je crois personnellement que Donald Brashear est une belle vitrine pour la LNAH s'il évite les débordements et qu'il peut se contrôler. Je ne jugerai pas son passé qui lui appartient, mais j'analyserai grandement son présent et son avenir en tant que sportif.
Je te demande Donald de démontrer tes talents de hockeyeur et d'éviter les débordements excessifs non seulement pour ton image, mais également pour celle du hockey sénior au Québec, car tu peux être une arme à double tranchant.
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