Maladie mentale : témoignage d'une mère
Maladie mentale : témoignage d'une mère
Pour cet article, c'est avec respect et gratitude que je vous présente le témoignage d’une mère qui a généreusement accepté d'exprimer et de faire connaître son vécu en lien avec la maladie de sa fille.
« En juillet 2008, en prenant la décision de m’installer en Beauce, je ne pouvais prévoir ce que la vie me réservait. Comment réagit-on quand on apprend que notre fille âgée de 27 mans reçoit un diagnostic de maladie mentale? D’abord, on ne veut pas croire qu’elle a fait une psychose, on nie ensuite qu’elle soit bipolaire. On refuse carrément qu’elle soit schizophrène, on ne croit pas non plus qu’elle soit schyzo-affectif. Pas ma fille, pas elle, pas une diplômée universitaire.
Un vrai cauchemar. Le diagnostic prend l’allure d’un verdict. Je vous fais grâce de l’enfer qu’elle a vécu et celui de toute la famille en même temps. On sait bien vous et moi que ce constat n’arrive pas instantanément. D’une hospitalisation à l’autre, d’une maison de thérapie en passant par un centre de crise, elle a dû faire face aux démons que cette maladie fait vivre.
Après 2 ans à essayer de garder la tête hors de l’eau, je n’en pouvais plus. Comme bien des parents, je m’étais mis en tête que MOI, je l’aiderais, je m’occuperais tellement d’elle qu’elle finirait par guérir. Pas facile de faire face à cette réalité. J’ai donc dû moi aussi consulter.
Je refusais de baisser les bras. Puis un soir d’avril en 2010, j’ai assisté à la réunion mensuelle des Fermières de mon village, le directeur du Sillon était l’invité. J’ai donc appris qu’il existait de l’aide pour les proches d’une personne qui souffrait de maladie mentale. Quel soulagement! Je réalisais que ne n’étais pas la seule à vivre cette dure réalité.
J’ignore si les autres familles comprennent plus vite que moi mais je me suis raccrochée à cette aide miraculeuse. Chaque semaine, je rencontrais un intervenant. D’une fois à l’autre, je versais moins de larmes. J’ai essayé de suivre tous les conseils prodigués. Il me répétait souvent que je devais apprendre à accepter cette maladie mais je refusais de laisser ce mot m’habiter. J’ai choisi d’apprendre à vivre avec cette maladie.
J’ai participé à des rencontres de groupe. J’ai suivi aussi les formations organisées par le Sillon afin d’en apprendre un peu plus sur cette maladie. Finalement, j’ai participé au Groupe Psycho-Éducatif appelé ‘’PAC’’.! Prévenir, agir et comprendre. C’est vraiment là que j’ai appris à lâcher prise. J’ai appris que je devais la laisser vivre.
Depuis le début de sa maladie, j’étais plus un Colombo qu’une mère aidante. J’ai finalement compris que je devais maintenant garder mes énergies pour moi. Je dois aussi vous dire que de son côté elle a fait tout ce qu’elle a pu pour apprendre à vivre avec cette fameuse maladie.
Elle a recommencé à travailler. Elle est fière d’elle et nous aussi. Son père, sa sœur et moi l’encourageons beaucoup. Les qualités qu’elle possédait avant 2008 sont toujours là. Elle essaie de faire face aux différents démons que la maladie apporte.
Je continue de fréquenter l’organisme le Sillon et je tente aussi de m’impliquer. Quand on rencontre des parents qui ont vécu les mêmes problèmes que nous, c’est plus facile de se comprendre. J’ai réappris à rire et je veux vivre ma vie. Quand Colombo veut revenir à la surface, je me pose une seule question… Qu’est-ce que je ferais si c’était sa sœur qui vivait cette problématique, quel serait mon comportement?...
Je me trouve très chanceuse de côtoyer des gens qui me comprennent et qui sont passés souvent par le même chemin. Le Sillon m’a permis de rire de nouveau.
Une membre du Sillon »
Catherine Cliche
Directrice générale, 477, 90e rue, Saint-Georges, 418 227-6464
477, 90e Rue, Suite 240, (Place 90), Saint-Georges, Qc G5Y 3L1
Tél. : 418-227-6464 | Fax. : 418-227-6938
Courriel : [email protected] | Site Web : www.lesillon.com
REGROUPEMENT DE PARENTS ET AMIS DE LA PERSONNES
ATTEINTE DE MALADIE MENTALE. TERRITOIRE BEAUCE ETCHEMINS.
Nous accompagnons les membres de l'entourage à trouver un équilibre de leur Santé Mentale, suite à l'annonce d'un diagnostic d'un proche.
MEMBRE DU RÉSEAU :
4 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.
Sa fait 10 année d’enfer de stress de peine de déchirement que je vie la maladie mentale de mon fils ...je n’ai toujours pas compris je n’arrive pas lâcher prise je me sens coupable de sa souffrance et Je voudrait la prendre à sa place je suis déchirer comme mère si il n’est pas bien je ne suis pas bien je suis fusionner à lui dans tout sa car il est seul pas aucun autre aide familiale il est seul avec sa maladie et moi j’essaie de le sauvé seule moi aussi là dedans ! Votre histoire me ressemble comme tout les proches des gens qui sont atteint d’une maladie en santé mentale ! Je souffre je pleure en silence ma santé en n’a pris un coup je suis maman intervenante aidante naturel psychologue infirmière ! Mais je ne suis plus moi
En réalité je m’appelle Julie j’habite dans chaudière Appalaches st Nicolas j’ai 56 ans je suis infirmière auxiliaire de métier je suis maman de deux beaux amour mon fils 27 ans et ma fille 32 ans , grand maman de trois beaux petits enfants ma vie est changer à jamais j’ai l’inpression D’avoir perdue mon fils brillant intelligent universitaire avec une belle avenir qui se bat toujours contre la maladie je cherche en silence je cherche a le sauver et moi il fait des psychoses à répétition il lache sa médication il essaie il fait des tests je ne croit pas qu’il est pleiinement conscient qu’il joue avec sa vie à chaque fois ! je m’éffondre lentement je sais qu’il faut que je lâche prise mais j’ ai pas de solution j’ai peur que si je lâche il vas mourir ! La journée où je vais savoir qu’il est bien entourer je vais peut être recommencer à respirer de nouveau et redevenir moi et enfin penser à moi .....je vie dans l’attente et le stress 😔